mardi 26 mai 2015

Plages du sud-ouest balinais

21 - 26 mai

Le sud-ouest de Bali, plages, surf... et naturellement grosse affluence touristique.
Je n'avais pas prévu de me rendre dans cette partie de l'île, destination des vacanciers, moins des voyageurs. Ma motivation est avant tout de passer du temps avec mes amis Tomas et Nico et de rencontrer leurs amis surfeurs et leur univers. Je pose donc mon sac à Jimbaran, ville la plus proche de l'aéroport, sans charme, mais son avantage est d'offrir des logements bon marché que les garçons louent au mois, ensuite ils naviguent aux alentours en scooter pour des expéditions à la journée ou pour quelques jours.
Bref ambiance toute autre, je quitte un peu le monde des backpackers... et délaisse aussi un peu appareil photo et blog.

Je découvre un décor bien loin de ce que je m'etais imaginé. Gros trafic en mode tout est permis, routes saturėes de scooters, orientation pour moi impossible je me fais donc conduire. Les gars s'achètent des lunettes non teintées que les espagnols appellent les "para mierdas" car l'air est chargé de toutes choses volantes et en scooter mieux vaut ne pas les recevoir dans les yeux. Et oui le sud est pollué, le Lonely Planet met également en garde sur la contamination de l'eau.

Dans un autre registre, on va goûter à la corruption de la police. On se fait arrêter en scooter, on nous dissimule derrière un portail, sans jamais nous regarder dans les yeux, puis Nico qui n'a pas de permis de conduire international doit aligner 250.000 roupies (environs 15€, grosse somme en Indonésie). Je m'en sors bien en argumentant un peu, ayant un permis resté à l'hôtel, situé à coté). La pratique est plus que courante et alimente beaucoup de conversations entre touristes.

Au jour où j'ecris je suppose aussi que la fraude de ma carte bleue a eu lieu ici, mes recherches sur internet rattachent en effet les premières tentatives de retrait à des établissements situés à Seminyak et Kuta. Mais cette surprise ne me sera dévoilée que bien plus tard lorsque je serai sur l'île de Flores.
A Ubud j'avais lu un article dans un petit journal destiné aux touristes, il y était raconté comment une touriste avait frauder de nombreuses CB pendant des années, à partir d'un ATM trafficé.

Bref le paradis attire l'enfer ! Les destinations plages festives ne sont jamais authentiques.
Pachi, prof de surf espagnol, est souvent en Indonésie pour les vagues, il parle la langue et commence à bien connaître le pratiques... pour lui les touristes sont les ATM (distributeurs) des Indonésiens "Automatic Tourist's Money", ses anecdotes sur le business d'extension de visa sont aussi peu réjouissantes.

Mais bien heureusement nous avons avant tout passé de très bons moments sur de magnifiques plages !

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Bingin
Arrivée à destination après 1h30, une telle plage se mėrite, à coup de demi-tours et après une petite chute de scooter pour Tomas, 
Smoothie, coucher de soleil, poisson grillé, marée base... ambiance paisible.
Waooo belle introduction pour moi qui découvre les lieux.


Rencontre avec Dewi, elle vient de Java, souhaite s'installer ici, elle cherche un poste dans le tourisme et apprend le surf en attendant de trouver.
Connection via Tomas et les réseaux sociaux qu'il utilise pour se faire des amis, partout.


On va finir la soirėe dans un club en plein air, ambiance surfeur mais dans le sens péjoratif du terme, beaucoup de paraître, bling-bling et plastique parfaite... Sans transition aucune pour une backpackeuse.

Hostel à Jimbaran, à l'heure indo-espagnole, l'oisiveté était des nôtres ! Parfois un vrai sketch à s'attendre les uns les autres. En Indonėsie quelque chose semble vraiment empêcher de faire des plans ! On aura passer des heures dans ce warung miteux.
Soirée luxe, vin rouge !



Les gars improvisent une réunion et travail, objectif : s'associer pour monter une école de surf, répartition des rôles et tâches. Pachi est l'initiateur et le connaisseur, un vrai surfeur, avec casque ! Preuve à l'appui une de ses photos publiėes sur Facebook, prise sur la plage de Padang Padang, il a pas l'air heureux ?


Pendant ce temps là, échappėe à Kuta avec Dewi, ma conductrice attitrée à travers la fourmilière de scooters, il faut dire qu'elle est nėe ici : elle a ça dans le sang !


Aux Philippines on fait le plein au Coca, ici à l'Absolut Vodka... ça en dit long.


Plage de Kuta.



Au pays des cosmétiques blanchissants, Dewi a voulu essayer ma crème solaire...
Le soleil est bien différent sous les tropiques, pour moi difficile de bronzer mais facile de brûler, indice 30 inefficace, on sort donc les grands moyens.


Le surf pour débutant à des allures de prothèse, mais ça glisse, et même à tout petit niveau il a de quoi vraiment s'amuser.


Je reviendrai surfer avec Nico quelques jours plus tard, l'occasion d'une petite leçon puisqu'il est surfeur depuis quelques années.
On l'oublie mais c'est plutôt dangereux le surf. Ça aide, de connaître des techniques pour gérer sa planche selon la taille des vagues qui arrivent et ainsi éviter de se la prendre en pleine face avec toute la force des vagues. Quelques tuyaux et indications sur comment se positionner et quand pour prendre la vague. Les règles de priorité, on ne rigole pas avec ça. Une phrase culte : ne te laisse pas aller à la mollesse de ton corps. Oui le gainage, le gainage ! Bref un peu d'autorité bien intentionnée et me voilà sensibilisée aux risques et à leur gestion... faut pas déconner !
Bon au final c'est Nico qui se retrouve avec un surf cassé, attaqué par trois débutants lancés par leur moniteur. Fâché tout rouge puis mal reçu par le responsable de l'école qui ne l'aidera pas à réparer son surf.
Les dérives du business, objectif : satisfaire le client en le poussant à se lever sur sa planche dès la première heure, au détriment de la compréhension et de la sécurité.
Pachi nous raconte que le niveau des écoles est mauvais, il rigole en regardant le dépliant de la meilleure : une surfeur en bikini, très sexy avec le leash attaché au pied avant... hoho tout bon surfeur et professionnel est censé savoir que le leash s'attaque au pied arrière.

Terrasse, pouf et coucher de soleil, avant une soirée festive dans les clubs animés de Kuta, la ville qui ne dort jamais, et dixit Nico où l'on ne peut pas dormir... plus que bruyant et sans fin.


Ulu Watu, légendaire break de la péninsule de Bukit.
En terme d'accessibilité l'endroit se mérite, il faut connaître, s'aventuer.
Paradis pour les surfeurs, et tout simplement paysage de rêve pour les autres.



Pachi et ses surfs en route pour les rouleaux d'Ulu Watu.




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Au milieu de tout ça, nous avons intégré un journée charité.
La joyeuse troupe s'aventure dans un foyer puis un orphelinat pour passer du temps avec les enfants. Les garcons ont la cote, car les visites féminines sont habituelles.
Tomas a initié et organisé la journée avec des bénévoles résidant dans le même hostel.
Quelques photos volées issues du portable de Dewi, normalement non autorisées.

Peinture, le grand classique qui fonctionne toujours.




Une des bénévoles, française.


Pour les plus timides, il faut avoir de l'imagination et inventer des activités plus discrètes, quand les autres s'épuisent en tirant sur une corde opposant deux équipes.


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Départ de Tomas, convoi exceptionnel... il réfléchit à abandonner la valise pour devenir backpacker.
En bon habitué, Pachi a mis ses para mierdas et son masque pour affronter la route.


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Ma session plage terminée je reprends la route d'Ubud et mon objectif visa / récupération de passeport. Voir l'article précédent regroupant les deux épisodes ubudiens.

Les gens qui connaissent vraiment l'Indonésie et qui l'aiment disent que Bali c'est Wall Disney.
Mais je reviendrai peut-être à Bali en novembre, pour voir mon ami Blib qui me permet de voir une autre face de île et du pays, non surfaite, et aussi pour gravir quelques volcans grandioses sur les îles voisines.

Destination suivante : les îles Gili trois petites cacahuètes au nord ouest de l'île de Lombok.
Cap à l'est où je retrouve Fiona.

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