15 - 20 septembre
Langkawi est une île située au nord de Penang, le traversée en bateau prend tout de même 3 heures. Je m'y rends pour y retrouver Marion et Dojé et pour m'essayer au surf.
Langkawi est une île située au nord de Penang, le traversée en bateau prend tout de même 3 heures. Je m'y rends pour y retrouver Marion et Dojé et pour m'essayer au surf.
Je vais surtout trouver une forte mousson, la brume d'Indonésie, et vite comprendre qu'ici personne ne surfe à part Dojé et ses amis, lorsque je dis aux locaux que je viens faire du surf c'est l'effet "Brice de Nice".
Journées pluvieuses à la guesthouse, ici la mousson n'offre pas des heures de généreuse pluie, mais des jours.
Mais version ensoleillée ça donne ça et la guesthouse est très agréable, au milieu des champs.
Afuh,
on partage à 2 un dortoir de 12, on a de l'espace en hors saison !
Baroudeur depuis des mois, passionnė de danse, une trousse de toilette impressionnante, une boutique de cosmétique à Montréal, un break dans son job de consultant financier. J'ai oublié de quel pays d'Afrique il vient. Il n'aime pas parler français.
Il me raconte ses anecdotes de voyage, être noir en Asie ça à ses avantages et ses inconvénients.
On le reconnaît facilement et du coup marcher dans la rue avec lui est assez folklorique, il ne faut pas être pressé, on comprend vite qu'il est bien intègré.
Moins drôle, il raconte sa crise de dengue soignée au Vietnam, les infirmières qui avaient peur de lui, deux qui se dėfilent et la troisième qui lui casse l'anguille dans le bras et le laisse en plan, il a en effet un joli trou dans le bras.
C'est son deuxième long séjour à Langkawi, du coup c'est un super guide pour moi.
Les copains de passage.
Florin, il vient de Roumanie et est volontaire dans une guesthouse, une halte dans son voyage autour de l'Asie.
Vita, chanteuse dans un bar en ville, elle est indonésienne.
Puis les nouvelles arrivées, enfin là c'est un tout petit échantillon.
La plage de Langkawi, pas de surf...
... mais des jet ski pour explorer les îles.
Virée au centre commercial et dans les boutiques duty free, ici alcool et tabac sont joliment détaxés, ça fait rêver du monde à Cherating.
En centre ville de nombreuses boutiques duty free.
Excursion dans l'île, notamment pour découvrir ses trois cascades.
Touristes en session habillage d'après baignade, un peu en détresse face aux regards insistants... choc des cultures. Il faut prėciser le contraste : à Langkawi beaucoup de touristes viennent du Moyen Orient, on croise énormément de jeunes filles en burka noire ne laissant voir que leurs yeux et leurs baskets fluo.
Virée resto avec la troupe de la guesthouse.
Afuh la tête dans les crevettes, toujours plein d'énergie et d'anecdotes rigolotes à raconter.
Après 5 jours, retour à Cherating pour retrouver Mélodie et l'entendre raconter son expérience du voyage solitaire et sa découverte d'Ubud, avant son vol retour avec Marion. Long trajet de bus de nuit. Je vais passer mes 10 derniers jours Malaisiens au village. Puis ce sera destination Vietnam et retrouvailles de ma soeur Elsa pour ses trois semaines de vacances.
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BILAN MALAISIEN
Concernant la Malaisie,
Gros mixage de cultures dans lequel j'ai l'impression de ne pas m'être bien immergée. Je pense que je cherchais une identité nationale que je n'ai pas trouvée. Je n'ai pas non plus eu l'envie, l'énergie ou la volonté de m'immerger dans l'Islam comme j'ai pu le faire avec le bouddhisme au Sri Lanka. Bien que j'y sois restée presque 2 mois et demi, la Malaisie ne m'a pas vraiment charmée, ce qui reste aligné sur le ressenti que j'avais avant même d'y débarquer. Il faut aussi dire que je ne suis pas aller explorer Bornéo, qui n'a rien à voir avec la péninsule.
On devient fine bouche après avoir connu les montagnes du Sri Lanka, les plages des Philippines, les fonds sous-marins indonésiens, la sagesse bouddhiste du Sri Lanka ou hindouiste d'Ubud.... On retrouve des similitudes entre les pays et l'on essaye de varier les plaisirs. Après un certain nombre de mois on a aussi surtout envie de poser son sac un temps pour essayer de redevenir aussi réceptif qu'on l'était au début du voyage.
Concernant Cherating,
Petit bilan que je rédige avec du recul, après 1 mois passé au Vietnam et après ma récente arrivée au Laos. Je laisse les rėçits de voyage 100% positifs aux blogueurs dont le métier est de faire rêver leurs lecteurs pour les garder en haleine, moi j'ai pris le parti du parler vrai :).
Le bilan Cherating est mitigé : soit j'y suis trop restée, soit pas assez. Contrairement aux rencontres faites précédemment, ici 99% des liens créés passent dans l'oubli à partir du moment où l'on quitte les lieux. C'est le jeu du voyage ! mais je mets aussi cela sur le compte du petit côté superficiel que j'associe habituellement aux destinations plages.
Je suis arrivée dans ce village par hasard, il faut dire que je songeais à rentrer un mois en France juste avant de me rendre à Cherating. J'avais besoin de poser mon sac à dos, de retrouver une petite routine sécurisante et confortable, de sociabiliser sur du plus long terme, de zapper le stress de l'épisode de galère de CB, et aussi de laisser passer la mousson dans les pays plus au nord.
Au final, un peu le même ressenti qu'aux Philippines, comme un flash-back en France, sur les choses dont j'ai plaisir de m'échapper en voyageant. Je cherche la simplicité et l'authenticité mais c'est loin d'être ce que j'ai rencontré à Cherating, ironiquement j'aime à considèrer que sans R le nom de ce village est "cheating", et cela résume bien le micro-Dalas que j'ai pu y observer.
J'avais peut-être bien besoin de cette expérience pour commencer à envisager le retour. Les relations amicales vraies ne se créées pas comme ça, et c'est à partir de ce moment du voyage qu'amis et famille commencent vraiment à me manquer. C'est ainsi qu'aujourd'hui j'ai mon billet retour en poche avec une date fixée au 1er mars 2016.
Alors ce mini-Dalas, qui implique toutes les générations, c'est quoi ?
- détournement des fonds destinés au développement touristique.
- jalousie et hypocrisie entre villageois, amis, famille, acteurs du tourisme, et les potins qui vont avec.
- manipulation des touristes : comme le fake jungle man et son discours charmeur bien rodé (et de manière générale l'incohérence du discours écologique), l'absence de bus et de marché de fruits et légumes qui entretient le business des taxis et restaurants.
- l'argent comme sujet central de beaucoup trop de conversations, prėoccupations, réflexions, chez les personnes ayant les situations les plus confortables.
- la fête à tout prix, on veut donner l'apparence d'être des "party people" heureux h24. Ainsi on se force à boire, ainsi que les autres, pour ne pas passer pour des rabats-joie.
- double vie de certains beach boys, inavouée aux jeunes occidentales charmėes, les locaux qui se couvrent en disant "I don't want to be involved". C'est comme ça qu'une jeune amie a appris l'existence d'une femme et d'un tout jeune bébé, après avoir fait de "grands projets". Le poteau rose révélé par un vrai faux ami par vengeance d'une autre histoire, la véritė et la crise qui ėclatent, et enfin le malaise et les regards fuyants. Par dessus cela ce big brother de Facebook qui se fait arme redoutable, où l'on explose le compteur de vrais faux amis et sa vanité, oú l'on prend et l'on jète les gens selon l'humeur et ses fluctuations ou selon les choses que l'on à cacher ou à espionner.
... tout ça existe de partout, depuis toujours, et pour toujours, c'est juste que ce n'est pas le genre de chose que je souhaite observer en voyage.
Au bout du compte Cherating m'aura surtout permis de faire une pause artistique en m'essayant à des choses que je ne fais pas habituellement, cela tout en rendant service, et cette partie de l'expérience était vraiment chouette.
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