- Nom officiel : République socialiste du Vietnam
- Nature du régime : Etat centralisé, régime de parti unique
- Superficie : 331 041 km²
- Langue officielle : Vietnamien
- Monnaie : au 04au 05/02/2016 : 1 EUR = 24 868 dong
- Population (2014) 2 : 91 millions
- Densité : 263 hab/km²
- Croissance démographique : 1,0% (estimation sur la période 2010-2015)
- Espérance de vie (2013) 2 : 76 ans
- Taux d’alphabétisation (2013) 2 : 93,2 %
- Religions : Bouddhistes (75 %), catholiques (7%), caodaïstes (2 %), hoa hao (2%), protestants (0,75%), musulmans (0,1%)
- Indice de développement humain :0,617 (127e place - 2012)
(Source : http://www.diplomatie.gouv.fr)
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HANOÏ
1er - 4 octobre
AVANT-GOÛT
Voilà deux mois que je sèche pour mettre à jour le blog... arrivée hier au Cambodge, le 29 novembre, je prends le temps d'écrire depuis Phnom Penh, quelques jours de transition avant l'arrivée de mon amie Gwen le 7 décembre. Pas facile d'écrire sur le Vietnam, pour plusieurs raisons, mais je crois que j'ai enfin assez de recul pour m'y essayer.
Je le savais dėjà, un mois c'est court pour s'imprégner de la culture d'un pays, surtout quand on régulièrement fait des sauts de puce de destination en destination. On effleure à peine la réalité.
Ma soeur Elsa me rejoint à Hanoï pour trois semaines de découverte, je reprends donc le mode vacancier, et délaisse celui de voyageur.
Expérimentons le Vietnam ! tâchons de nous faire notre propre avis avec la compréhension que nous parviendrons à en avoir en "si peu" de temps.
Le Vietnam est un pays qui semble dėchainer les passions, les visiteurs français adorent ou dėtestent, et alors dans ce dernier cas jurent de ne jamais revenir. Dans mon entourage la majorité des retours sont plutôt mitigés, mais au départ inavoués.
Au-delà des paysages mythiques, l'accueil laisserait à désirer.
Cela me fait sourire quand je pense à notre accueil français et au fait qu'il existe dans notre capitale des psychologues spécialisés pour accueillir les Japonais victimes du "Paris syndrome", autrement dit réellement choqués et anxieux quand ils découvrent le contraste entre les images mythiques féeriques et la réalité humaine.
La mise à l'épreuve du touriste serait-elle de bonne guerre ?
Quand je reconsidère l'histoire des pays d'Asie je ne me sens pas fière de mes racines colonialistes européennes, et en tant que française ce sentiment est exacerbé au Vietnam, et me suivra au Laos ainsi qu'au Cambodge, les anciennes colonies d'Indochine.
La guerre d'Indochine entre Français et Viêt Minh c'est 8 ans de conflit et 500.000 victimes (1946 - 1954 bataille de Dien Bien Phu et signature des accords de Genève).
Sans trêve s'ensuit 7 ans de guerre du Vietnam avec les américains (1965 - 1973).
Ce n'est qu'un petit morceau de l'histoire, n'intégrant pas les relations de voisinage avec les immenses Chine et Russie.
Conclusion, les Vietnamiens ont un lourd passé de guerriers, qui forge un tempérament !
Pas de rancoeur envers les Français, mais ce n'est pas la même pour les Américains, le musėe des vestiges de la guerre de Ho Chi Minh en serait une belle illustration.
Une des guesthouses de Hanoï dans laquelle nous nous sommes arrêtées, édite un dépliant pour les nouveaux venus, quelques mises en garde assez classiques : tarifs et détours pratiqués par certains taxis, bière de moindre qualité, dangereuse imitation de vodka... le contenu de la communication est adapté à la clientèle (très) jeune et (hautement) fêtarde, mais quelques points m'ont davantage surprise, abordés de manière complètement décomplexée :
- conseil en cas de désaccord avec les locaux : éviter ou courir.
- conseil en cas d'altercation avec la police : faire ce que l'on peut pour se sortir de la situation.
- mise en garde quant à l'existence d'imitations de guesthouses et agences touristiques à succès : copycat et petit réseau bien organisé pour balader le touriste et lui soutirer ses dollars.
Rapide traduction de petit passage "mésaventure, mecs et alcool" :
... Les Vietnamiens ont mis dehors les Chinois, les Français et les Américains, tu n'es qu'un minus et ils te traiteront de la sorte...".
La question du trafic est forcément abordée ! Pas besoin d'attendre de lire les conseils de la guesthouse pour comprendre que la seule technique pour traverser la rue consiste à : prendre son courage à deux mains "inspirez profondément, observez un moment et marchez doucement et constamment à travers la rue. On vous contournera, aillez un peu de confiance et vous serez bientôt un pro". Naturellement ce n'est pas la bonne destination pour les débutants qui souhaiteraient s'essayer à la conduite de deux roues. Rien à voir avec les autres pays dėjà agités à nos yeux d'occidentaux, ici ça grouille ! Il faut avoir le regard à 360° et se préparer à sursauter régulièrement, l'instinct de survie aux abois.
Pour compenser l'état d'alerte on nous invite à s'amuser avec le "bum gun", soit la douchette des toilettes qu'on retrouve dans la plupart des pays d'Asie, puisque l'on n'y utilise pas de papier toilette.
Je devine que le Vietnam et les pays voisins sont les destinations fétiches des jeunes backpackers européens, nombreux sont les 18 / 22 ans à voyager seuls, peut-être même majoritairement les filles. Génération intéressante née avec internet, citoyenne de la planète qui ne se laisse pas intimider par l'image du monde transmise pas les médias. Je trouve ça vraiment prometteur et ça me réjouit. cependant il ne sont pas tous comme cela, les jeunes voisins Australiens sont notamment des fêtards "sans pitié".
Conclusion mon ressenti est qu'ici l'organisation touristique est rodée, et est donc un gros business, et dans un tel contexte la gentillesse est rarement gratuite...
Une pensée pour le Sri Lanka, encore préservé, qui m'a laissée toute la liberté à laquelle j'aspirais. Peut-être aussi que la première destination d'un tel voyage se fait référence, idéalisée car vécue à 200% avec les batteries alors chargées à bloc, mais je n'en suis pas complètement convaincue.
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PREMIERS PAS
Quelques petites expériences à Hanoï me font rapidement penser qu'effectivement l'accueil du touriste n'est pas une priorité.
- Transfert de l'aéroport :
le conducteur du mini-bus cherche à optimiser son trajet en étirant au maximum le dėlai d'attente des voyageurs pour remplir son véhicule. Certains voyageurs renoncent alors et quittent le navire, ce qui stresse davantage le conducteur. Les autres exigent alors d'avoir une heure de dėpart, le ton monte et la conversation dérive inévitablement sur la politesse et le respect. Les passagers refusent de payer avant d'être arrivés à destination, et l'énervement du conducteur monte alors d'un cran supplémentaire. Le débarquement se fera donc sans élégance, après négociation pour être déposés au plus près de nos guesthouses respectives et non au milieu de nulle part dans un trafic d'enfer.
Premier contact, musclé.
- Famille de la guesthouse :
Bien que j'y sois restée plusieurs jours, le contact se limitera surtout à des tentatives insistantes de ventes d'excursions touristiques. On comprend que je suis là en attente de quelqu'un pour programmer quoique ce soit, je deviens alors inintéressante, peut-être même gênante : on me demande sans classe de libérer une table pour qu'ils puissent y manger, faire de la place ne suffisant pas.
Note pour plus tard : trouver une autre guesthouse à Hanoi pour le prochain passage.
Je comprends rapidement que le Vietnam (en tout cas Hanoï) n'a pas cette zenitude qu'on associe généralement à l'Asie, le mot pour moi est : AGITATION.
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RETROUVAILLES
3 octobre
La voilà ma soeur Elsa !
Première visite officielle, les précédentes retrouvailles étant des croisements de route entre voyageurs ou vacanciers.
Remise d'un sarong et de baguettes pour commencer l'apprentissage !
A partir d'ici on ne mange plus avec les doigts comme dans les pays visités précédemment, mais avec des chopsticks.
On peut alors commencer à lister nos envies et planifier notre périple, une contrainte au cahier des charge : pas de deux roues pour Elsa.
Beaucoup visitent le Vietnam à moto, Honda Win 100 ou 110 cc, on trouve ainsi dans les guesthouses beaucoup de petites annonces de voyageurs en fin de périple.
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MOTORBIKESSSSSSSSS
Elles sont partout, en nombre, et ici le trottoir sert à peu près à tout sauf à y marcher. Le piéton n'a donc pas de refuge.
On porte un masque en tissu, toute sorte de designs allant jusqu'à la bouche de Winnie l'ourson.
Le casque est devenu obligatoire depuis environ deux ans, mais relève plus de l'accessoire de mode que de la protection, entre casquette et bombe d'équitation, parfois à l'effigie de Hello Kitty avec un trou pour faire passer la queue de cheval.
Bordure du lac Hoan Kiem, haut lieu de vie dans la ville.
La rue offre de nombreuses démonstrations de souplesse et d'équilibre aux raides et douillets touristes occidentaux que nous sommes. Si si on peut s'étendre confortablement sur sa motorbike, y faire la sieste (sans faire semblant), ou encore s'y assoir en tailleur.
On y transporte également de tout, toute la famille (plus ou moins nombreuse), des grandes vitres, un lot de 4 pneus de camion, des poteaux, des tiges en métal qui traînent au sol en faisant des étincelles, des sacs de ciments, des empilements de caisses de bière, une installation de stand de glacier...
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SCÈNES DE RUE
Je suis surprise de trouver dans ce décor citadin les traditionnels chapeaux coniques et les palanches ces fameux double paniers portés à l'épaule, un peu destinés aux touristes mais pas que.
Tout visiteur se fait charmer pour sous peser une palanche pour une photo, mais ensuite il faut acheter les fruits qu'il contient.
Pour moi la phrase qui raisonne le plus au Vietnam " You buy me something", ou "Motorbike", le business ne s'embarrasse pas de salutations.
Usée par toutes les sollicitations commerciales "encaissées" en 9 mois de voyage, ce rapport de vache à lait / arbre à billets se fait de plus en plus pesant, aussi car je voyage solo.
Le seul dieu qui mette tout le monde d'accord c'est bien l'argent...
Le drapeau vietnamien est omniprésent.
Terrasses de restaurant sur les trottoirs, partout les mêmes mini tables et mini chaises.
La street food est partout, et l'installation rapide et facile.
Large trottoir, nombreuses possibilités : rasage (avec miroir au mur), sur fond de badminton, et de vente de ticket de loterie.
Sieste, tout est dans le choix du meilleur endroit et il a l'air plutôt content de sa trouvaille.
Il est aussi courant de voir des femmes en pyjama dés le milieu ou la fin d'après-midi, bien qu'elles ne dorment pas.
Voie ferrée et badminton junior.
Cuisine couloir.
Mini temple que l'on retrouve dans le moindre commerce.
Offrandes en tous genres : biscuits, soda, bière, ici cigarette (mégots consumés piqués sur les tiges des bâtons d'encens), fruits, dollars.. mais parfois le frais et le fait maison s'invitent également.
La religion dominante est la "Religion triple" Tam Giao, mėlange de confucianisme, taoïsme, bouddhisme, mêlés aux croyances populaires chinoises et à l'ancien animisme.
Malgré une très forte répression sous le régime communiste, le Vietnam est aussi le deuxième pays catholique d'Asie après les Philippines.
Quartier des boutiques de création, plus ou moins chics et chères.
Elsa est lancée ! au fond du magasin.
La plupart des conducteurs de rickshaw portent le casque colonial avec l'insigne Vietkong, on comprend que ce moyen de transport ne s'adresse qu'aux touristes.
Flânerie dans le vieux quartier dit des "36 rues et corporations", coeur historique de la cité marchande, vieille de près de mile ans. Héritage du XVème siècle, époque à laquelle les villages de métiers traditionnels ont migré vers le centre de Hanoï pour établir leurs échoppes.
Les corporations sont nées du regroupement des métiers par rue, et sont au nombre de 36. Le nom des rues se rapporte aux marchandises qui y étaient vendues ou qui le sont toujours : rue de la soie, du coton, du fer, du sucre, des poissons grillés, de l'orfèvrerie, du cuivre, des plantes médicinales, des forgerons, des nattes en jonc, du chanvre, du papier, des balances, des paniers, des chapeaux, des éventails...
Aujourd'hui encore le regroupement des corps de métier par rue est nettement visible.
Les bonbons ont investi le rue du papier.

A proximité de la vieille porte, on devine s'approcher de la rue des fleurs.
... et des fruits.
La circulation se fait encore plus dense sur les boulevards des berges du fleuve rouge.
Petite pause en sortant du vieux quartier, Hanoï c'est grand et agité, la photo est plutôt bien représentative de mon état de fatigue à ce stade du voyage (10 ème mois).
Street food et rinçage de viande.
Un peu plus loin, session pédicure, un vrai spectacle !
L'endroit est minuscule mais plein de vie avec les quatre jeunes filles qui y travaillent. Outre les remaquillages fréquents, les reprises de manucure entre collègues... j'ai surtout adoré le mono selfie interminable avec les essais de mimiques qui vont avec.
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LE LAC HOAN KIEM
Il s'en passe des choses ici ! C'est le lieu prisé des personnes désireuses de pratiquer leur anglais, plus particulièrement des jeunes, on y cherche donc le touriste d'humeur à faire la causette. Les plus téméraires se lancent en solitaire, les plus timides en groupe avec rire gêné. Les curieux ou opportunistes s'y greffent ensuite.
Elsa se porte volontaire avec plaisir.
Elsa se porte volontaire avec plaisir.
C'est la période des remises de diplôme, grand moment pour les étudiants, et davantage pour les étudiantes car les filles adorent se faire prendre en photo.
À Hanoi les séances photo amateur sont courantes, parfois dans des endroits inattendus.
Fin de journée retrouvailles entre amis.
Session taï chi de fin de journée.
Ici tout le monde semble faire de l'exercice quotidiennement, matin et soir, à tout âge (adulte).
Il est d'abord surprenant de voir un homme âgé faire une longue sėrie de tractions dans un arbre, ou une femme âgée faire des pompes sur un banc... puis on comprend qu'ici c'est de ne pas le faire qui serait anormal.
Je reviendrai voir cela plus tard car c'est très tôt le matin vers 5/6h que le plus de choses se passent.
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SON TEMPLE NGOC SON
Situé sur une île il est accessible par un pont rouge laqué, très couleur locale. C'est le temple le plus visité de Hanoï.
Partie de Xiangqi, « échiquier des éléphants » ou échecs chinois.
Un plateau rectangulaire de 9 colonnes et 10 lignes, 16 pièces par joueur et la partie peut commencer.
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CATHEDRALE ST JOSEPH
Néogothique, elle date de 1886.
Lors de notre visite, une messe y est dite en français, on arrive à la fin.
Après la messe, les selfies se réapproprient les lieux.
Je commence à développer un vrai amour pour les photos de personnes en pleine session selfie, et le Vietnam va me régaler.
Ici une de mes photos fétiches : mode, selfie-stick et dévotion !
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TEMPLE DE LA LITTERATURE
Il date de 1070, dédié à Confucius il fut un temps un lieu dédié à l'enseignement du mandarin.
Succession de plusieurs cours et portes.
Séance photo dans un des jardins.
Le lieu est investi par les jeunes étudiants nouvellement diplômés, et les appareils photos.
Jump clic et lancé de chapeaux.
Selfie de copines, mimiques et jeux de mains.
Ici aussi on se fait aisément de petits amis en demande de pratiquer leur anglais.
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MARIONNETTES SUR L'EAU
Elsa a entendu parler de cela dans le cadre de son travail, une exposition devant être mise en place à son retour, elle est donc curieuse.
Cet art populaire est très répandu dans le delta du Fleuve Rouge. Né au 12ème siècle, ce théâtre est lié aux rites d’invocation de la pluie chez les cultivateurs de riz, et est devenu un divertissement populaire. Il est généralement joué à l’occasion du Têt (nouvel an vietnamien) dans les mares situées devant les maisons communales, rassemblant les spectateurs de tout âge du village.
À Hanoi il se joue en théâtre.
La scène est une étendue d'eau dont le fond est caché par un rideau de bambou, derrière et à moitié plongés dans l’eau, les marionnettistes manipulent perches, tiges, gaines et charnières. Chaque représentation est ouverte par les musiciens et commence par un mini feu d'artifice.
Les marionnettes sont nombreuses, des personnages, hommes et femmes, des bœufs, des dragons, un tigre, des bateaux... Beaucoup de mouvement, des sauts, tout est parfaitement coordonné et rythmé.
La narration se fait en vietnamien, et six musiciens sont répartis des deux côtés de la scène. Essentiellement des instruments à percussion pour mieux accompagner les mouvements rythmés des marionnettes.
Devant le théâtre, avant et après les représentations, vendeurs et tuk-tuk guettent le touriste.
Elsa se laisse séduire par des cartes postales et leur étonnant système de pliage, personnages, bateau, arbres, scènes de vie du Vietnam...
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AMBIANCE NOCTURNE
Promenade autour du lac Hoan Kiem.
Le temple Ngoc Son.
Fontaine au nord du lac, pseudo rond point, et lieu de ralliement de motorbikes.
Session photo, mariés au milieu du trafic.
Je verrai beaucoup d'autres mariés plus tard, me laissant comprendre que ce ne sont pas de vrais mariés mais une mise en scène pour hobby photographique.
Marché nocturne, dans la longue rue Hang Ngang.
Street food.
Terrasse.
Lanternes et drapeau.
Cathédrale St Joseph.
Session photo sur le parvis.
Femme et palanche bien chargée, avancée dans le trafic.
Vannerie et backpackeuses en pantalon de touriste.
C'est drôle car je crois reconnaître deux allemandes avec lesquelles nous allons sympathiser plus tard.
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AGENCE, TOURS & BUS DE NUIT
Organisation de la logistique pour se rendre dans les montagnes de Sapa au nord ouest puis à la baie d'Halong à l'est. Cela prend du temps, on est perdu dans les catalogues, la large gamme de prix, les différentes possibilités. Je n'aime pas passer par les agences mais ici cela est vraiment le plus simple et le moins cher, on s'y résout donc même si en général on ne sait jamais sur quoi on s'engage vraiment.
Elsa charme le bébé de Tony, le papa qui tient l'agence.
Départ en bus de nuit pour Sapa, trois rangées et deux niveaux de banquettes dans le genre dentiste, wifi (ce jour là il fonctionne mais ce sera la seule). Première réaction positive face à ce système bien organisé.
On profite de ce trajet pour tester la compagnie de bus et voir si l'on se laisse séduire par "l'open ticket". Il s'agit d'un billet de bus valable un mois, couvrant les principales destinations touristiques du nord au sud du pays. Destiné aux voyageurs étrangers à petit budget, il offre la possibilité de monter ou descendre dans n’importe quelle ville traversée, à un horaire fixe, avec la seule condition de réserver la veille.
Face aux bus locaux qui ne partent que lorsqu'ils sont plein, nous avons délibérément choisi la facilité logistique en nous laissant convaincre. Par contre on fera une grosse erreur dans le choix de la compagnie, ce qui nous vaudra d'être bien malmenées par la suite... aventure à suivre. La compagnie "Queen Café" est donc à éviter, mais sa concurrente "Sinh Tourist" serait irréprochable... c'était pourtant bien écrit dans mon Lonely Planet !
L'accumulation d'expériences me permet réellement d'affiner mon idée du "vrai" voyage et la façon de la mettre en œuvre, plus tard. Voyager ça s'apprend et la plus grosse et courante des tentations est de vouloir aller vite pour en voir plus, on passe ainsi à côté de la réalité en sacrifiant l'authenticité et le contact avec les locaux...
Après un transfert en mini bus, la remise d'un nouveau ticket, une attente plus ou moins longue en bord de boulevard, on embarque pour une nuit de bus. On fait la queue pour entrer, le conducteur veille à ce que l'on rentre pieds nus, il faut mettre ses chaussures dans un sachet plastique qu'il nous tend, c'est le rituel de tous les bus de ce genre.
On sent que le système est rôdé et surtout qu'il ne faut pas trop poser de questions ou chercher a comprendre, on doit se résoudre à rester passif en se laissant prendre en charge.
En plein test wifi.
Environ 23h, on démarre, arrivée prévue à Sapa à 6h du matin, pour parcourir 350 kms.
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