jeudi 10 septembre 2015

Pulau Tioman, petit paradis mais mauvais timing

7 - 11 septembre

Les destinations plage ne sont généralement pas celles qui me retiennent le plus longtemps, vite rattrapée par l'ennui, même si Cherating a su faire l'exception. En revanche la vie de village se fait aussi parfois routinière, et moins évidente une fois les amis voyageurs partis. Je fais donc mes premiers aurevoirs, ne pensant pas revenir plus tard. Comme me dira TK plus tard en me citant les paroles de la chanson Hotel California d'Eagles "... you can check-out any time, but you can never leave"... Affaire à suivre. En route pour Pulau Tioman, et retour au mode solo.

7 septembre

Pour aller sur une île, il faut naturellement prendre le bateau, et pour se rendre à Pulau Tioman il se prend de Mersing. Un seul bateau par jour et c'est trop tard pour aujourd'hui. La ville n'ayant pas d'attraits particuliers c'est l'occasion de faire quelque chose d'inhabituel : aller chez le coiffeur !
Pas d'eau au robinet mais des grands bacs dans lesquels des chats viennent boire, une armée de coiffeuse assises et absorbées par leurs smartphones, certaines en session selfie, des filles avec des teintures originales : jaune par exemple... Rien que l'observation de la faune valait le détour, moi incluse en version brushing, ce qui me semble exceptionnel voire miraculeux après 8 mois de voyage. Et en 8 mois de voyage on change aussi d'avis : je me mets au selfie pour marquer le coup !


8 - 10 septembre

Débarquement sur Pulau Tioman, au 4ème des 5 arrêts, à Air Batang dit ABC le coin des backpackers, le paradis version pauvres quoi.
Programme des réjouissances : trekking notamment dans la jungle, plongée, snorkeling, farniente, mais je ne vais pas vraiment en profiter. Je crois que les îles sont la pire destination quand on voyage seul, enfin pour moi c'est vite l'ennui.
Je découvre une île déserte sous un ciel gris qui lui enlève ces habituels airs de paradis sur terre. Ce n'est que plus tard que je vais comprendre l'origine de cette étrange brume, rien à voir avec la mousson qui approche, voici juste la pollution émise par les incendies déclenchés dans la jungle indonésienne pour libérer du terrain pour la plantation de palmiers à huile nécessaires à la production d'huile de palme.
Le sujet mérite une petite parenthèse car au moment oú j'écris cela dure depuis quatre mois, et 1.7 million d'hectares sont déjà partis en fumée sur les îles de Kalimantan et Sumatra, terre des derniers orangs outans. Les habitants de Singapour et Kuala Lupur ont pour beaucoup eu des soucis respiratoires dûs à une épaisse brume blanche. Annie de Cherating me racontera avoir dû passer son séjour à Kuala Lumpur enfermée dans un appartement, au moment de la célébration d'Hari Raya Haji.




Ma guesthouse, YP chalet, tenanciers guère aimables mais les prix pratiqués sur l'île ne me permettent pas de faire la fine bouche.



L'ironie du backpacker... parfois on se distrait comme on peut !


Excursion à vėlo vers le sud, sans frein...





Singe joueur.


Au bout de la route.


Golf.






Ici on ne prend pas à la légère le recyclage des canettes en aluminium, de nombreux stockages, on croise même des femmes les écrasant une à une au marteau, un business comme un autre.






Sous la grisaille et désertée, cette île me donne un peu l'impression d'être sur un terrain d'après guerre nucléaire. Ainsi après 3 jours je reprends le bateau en sens inverse, puis un bus pour KL, objectif : rejoindre le nord-ouest.

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Kuala Lumpur
11 septembre

Une fois de plus à la capitale, pour une nuit avant la grande traversėe jusqu'à Butterworthafin d'aller explorer Georgetowncitée coloniale inscrite au patrimoine de l'Unesco et situėe sur l'île de Penang.

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