On quitte un peu les hauts reliefs et les plantations de thé pour découvrir cette grande ville et son lac bordé de collines. 112.000 habitants, 500m d'altitude, ancienne capitale de Ceylan.
A l'arrivée on découvre d'abord une grande agitation, un traffic très dense et une interminable gare de bus accolée à la voie ferrée.
Le traffic explique l'existence de passages sous-terrains.
Au luxe, une fontaine façon Aix en Provence !
LE LAC
On trouve un peu de tranquilité et de nature aux abords du lac, surveillė par un grand Bouddha perché sur les hauteurs. Le lac est artificiel, créé en 1807.
Ou encore un varan.
Le lac est le lieu de promenade des Sri Lankais, et plus encore le week-end. Promenade sympathique le long des remparts blancs.
Plusieurs écoles sont à proximitė du lac, on peut ainsi observer les allers et venues des enfants et de leurs parents. Une journée d'école commence à 8h30 et se termine à 14h.
LE TEMPLE DE LA DENT
Outre son lac, les voyageurs viennent visiter le temple de la dent, qui renferme la plus ancienne relique bouddhique du pays : une dent du Bouddha.
Aux abords, de nombreux vendeurs d'offrandes fleuries, ça sent bon, les abeilles sont au rendez-vous tout comme les pélerins vêtus de blanc.
Fleurs, encens, huile de coco, ou encore eau infusée de safran.
La sécurité du temple est renforcée depuis un attentat commis en 1998 par le LTTE, soit les tigres tamouls. Je me rends à la cėlébration de 9h30.
Tout commence par une petite procession assez confitentielle : ouverture d'une salle avec un gros trousseau de clés, successions de porteurs d'offrandes avec ouverture et fermeture de porte à chaque entrée.
Autre accès à priori réservė aux nouveaux nés, à peu près un dans les bras de chaque pélerin même si la photo ne laisse pas bien voir... Ils sont tous marqués d'un tâche noire entre les yeux, pour éloigner le mauvais œil.
Salle de la relique, offrande et prière, face au renfoncement où se trouve le petit espace confiné et clos contenant la dent sacrée.
Une des nombreuses autres salles de prière.
A l'extérieur, arbre à Bouddha et pauvre ėlėphant stressé qui se balance machinalement de droite à gauche.
LE MARCHE CENTRAL
Bétel à mâcher.
Noix de coco.
(Une vraie) Boucherie.
Poisson.
Légumes.
Beaux étalages colorés.
Riz en tout genre.
A l'extérieur un moine ambulant.
Le marché continue à l'exterieur.
Encore plus loin, dans des recoins le marché continue encore, et les prix baissent.
Grosse agitation aux stands de vêtements.
Durian.
Petit coup de pouce trouvé dans un restaurant au comptoir à jus... les fruits n'auront plus de secrets.
PRISE DE HAUTEUR
Ascension jusqu'au gros Bouddha.
Au loin le terrain de cricket, entre autre.
Un terrain de basket domine le lac.
Ou encore une piscine municipale.
En chemin on croise un mini monque, et un singe prenant son petit déjeuner.
Sur le chemin du retour, une école de management.
LA VIE DE VILAINS TOURISTES
La guest house est à 30 minutes du centre mais cela se fait très bien à pied, et permet de gèrer son budget.
Je suis finalement revenue à la même adresse, celle où j'ai fait halte avant de partir à la ferme. J'ai essayé de trouver une auberge plus près du lac mais sans succès : longue marche et refus successifs avec mes gros sacs à dos. Je faiblis face à un tùk-tùk qui me fera parcourir la ville pendant 1 heure pour trouver une auberge et toucher sa commission... J'arrive difficilement à m'en défaire et à me faire déposer à l'auberge, mais pas gratuitement comme annoncé.
Tunnel à parcourir pour rejoindre les premiers points de ravitaillement. Attention ça circule et ça mouille.
Vente en vrac comme dans tous les supermarchés.
Ambiance au dortoir.
Je rencontre Jeannette, Libanaise, que je trouve en larmes suite à des mésaventures : déception quand on part en vacances découvrir le pays d'une collègue de travail et qu'on finit par se rendre compte qu'elle se fait de l'argent sur tous ses achats... malgré 7 ans de fréquentation.
Jeannette parle très bien le français, mais de façon soutenue en décalage avec notre jargon, ce qui fait bien rire Thomas le français qui ressemble à un australien. Elle redoute l'hygiène et les voleurs, je l'accompagne pour découvrir le Kandy des riches, centre commercial et menu King Rice au Burger King ! C'est pour moi l'occasion de renouveler un peu mon stock de vêtements, sans finir en 100% batik ou estampillée en tous sens "I love Sri Lanka / Kandy".
Je rencontre plein de monde, entre autre Julien qui se fait souvent dire qu'il n'a l'air ni français, ni psychologue, mais il est bien les deux. Il vient de Nantes et me conseille l'alliance française pour créér des liens authentiques car d'abord motivés par la langue. C'est par ce biais qu'il s'est retrouvé en Inde du sud à assister à une pièce de Molière traduite en tamil. A tester.
Sinon je lui est promis de parler et sa web ėmission "les piliers de la connaissance" histoire de peut-être lui faire gagner trois visites. Lui c'est Nanard un des piliers de comptoir qui cherche à comprendre certains sujets de culture génėrale : https://www.facebook.com/LesPiliersDLC?fref=photo.
J'ai décidé de passer une semaine ici pour faire le plein de relations sociales sans fossé culturel ni galère linguistique, et ainsi recharger les batteries.
Essayer de créer des liens avec les locaux n'est pas de tout repos. On le sait bien, il y a généralement une motivation économique, de seduction, voire les deux, sur un fond de mensonge. C'est le jeu, il faut se contenter des bons moments qu'on passe à l'instant présent sans se soucier de leur véritable authenticité.
Mon bilan relationnel à date est donc mitigé, rien de grave mais je fais une pause pour conserver patience et sourire.
- Nimal de Dalhousie : je découvre par un tùk-tùk de Kandy qu'il raconte à tous les touristes qu'il est seul et en galère, alors qu'il est marié avec trois enfants. Une suisse lui a donné beaucoup d'argent et ainsi financé l'extension de son hostel, elle pensait se marier avec lui. Enfin ça ne m'empêche pas de lui envoyer plein de monde.
- Ajith d'Uda Walawe : 15 coups de fil dans la même soirée, j'ai donc mis des distances mais ça remet en question mon projet d'intervention en école.
- Namal de Kandy : il est malin car il connaît toutes les arnaques que peuvent renconter les touristes, ainsi il jour la carte de l'empathie. Il trouve ses clients avec son livre d'or prėtextant avoir besoin d'une traduction, ainsi on est obligé de constater qu'ils sont exceptionnellement positifs. Au final il veut me faire croire qu'il a été le guide de mon amie italienne pendant deux jours, ce qui n'est pas le cas, il comprend que je suis en contact avec elle et du coup il ne sera pas au rdv le lendemain.
Rien de grave mais après l'expérience wwoofing qui s'y ajoute, je souffle un peu pour passer le cap : après un mois on quitte le statut de vacancier pour celui de voyageur au long cours. J'ai des choses à apprendre pour cette transition, je prends conseils auprès d'autres voyageurs.
Ce soir une première rencontre grecque, ça change ! Je suis curieuse.
LE MUSÉE DU THE
A 4 km de Kandy, je pars en bus, l'intérêt de la visite sera surtout le retour à pieds pour sortir un peu de Kandy et de son gros business touristique.
Le musée est redondant avec la visite de l'usine Lipton d'Haputale, l'animation en moins, je suis donc peu enthousiaste en sortant mais quelques images expliquent rapidement le process pour ceux qui seraient curieux à ce sujet.
Sur le chemin du retour, la bonne surprise du jour : beaucoup d'animation autour du stade Asgiriya...
COMPÉTITION SPORTIVE ANNUELLE DES SCOLAIRES
J'arrive tout juste avant le début de la cérémonie d'ouverture et je trouve très rapidement un allié Sri Lankais parmi l'équipe d'organisation, il m'explique tout et fait en sorte qu'on me trouve une place dans les tribunes.
On sent que l'évènement est sėrieux, costards cravates et médaillés circulent en tout sens. Arrivent ensuite les invités officiels notamment des représentants de l'armée.
Le défilė de l'orchestre se fait d'un pas militaire.
Exclusivement des garçons en uniforme scolaire, les parents sont regroupés dans une tribune dédiée aux visiteurs. Je devine l'hymne national quand le silence se fait et que toutes les mains droites se posent sur les poitrines, puis un hymne olympique quand tous les bras droits de lèvent et se tentent vers l'avant. Tout cela après la présentation du drapeau olympique ensuite issé à côté de celui du Sri Lanka.
Le relais commence pour allumer la flamme.
Salut Emile, j'ai repris ton blog depuis le début,et c'est intéressant de voir l'évolution de ton état d'esprit. Bonne route et grosses bises. Jlouis
RépondreSupprimerHello Jean-Louis, merci, oui il a fallu passer le cap du statut de vacancier à celui de voyageur...
SupprimerMon amie Emi, je te félicite pour ce magnifique Blog.Courage pour une bonne continuité aventureuse.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerMerci Jeano, tu t'es reconnue ?
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