THENNAKOONGAMA
(1-4 janvier)
De Kandy il me faut 2 bus et un tùk-tùk pour arriver à destination, 4 heures après.
La ferme est à peu prés ici, à côté de Saliyagama.
(1-4 janvier)
De Kandy il me faut 2 bus et un tùk-tùk pour arriver à destination, 4 heures après.
La ferme est à peu prés ici, à côté de Saliyagama.
Chaminda est le contact de la ferme, j'appelle sur son portable pour qu'il explique le chemin à mes aides Sri Lankaises. Six appels ne suffiront pas, j'abandonnerai finalement l'idėe du bus direct et mon tùk-tùk m'emmènera, très sûr de lui, tout droit dans un centre de yoga.
Au fur et à mesure que le bus s'enfonce dans la campagne, les écriteaux des magasins anglais disparaissent, et réduisent à zéro mon unique technique d'autonomie minimale.
Arrivée à proximité, je trouve un tùk-tùk, rare par ici. Il roule à 20kms/h, le conducteur surveille une roue arrière dégonflée, il arrive à m'expliquer qu'il a les deux jambes paralysées, puis le moteur se coupe en plein milieu d'un chemin boueux... on redėmarre ! Arrivés au centre de yoga, 3 hommes regonflent le pneu, le temps pour moi de me faire offrir une eau de coco et d'observer la technique d'un écureuil qui déguste des feuilles la tête en bas suspendu par les pattes arrière.
J'arrive finalement à destination.
LES LIEUX COMMUNS
Une hutte surélevée...et inutilisée.
La cuisine, repas à 9h, 14h et 20h.
Le foyer et le plan de travail. Mala cuisine tout sur le feu, pas de four nécessaire pour la cuisine Sri Lankaise traditionnelle, rice and curry trois fois par jour. On redoute les jours de poisson, l'odeur de poisson sèché ėtant tout sauf appėtissante. On relève en revanche quelques challenge ėpicés et la nourriture est très bonne.
Grattoir à noix de coco, une fois râpêe elle est mélangée à de l'eau puis pressée pour en extraire un jus / lait.
La réserve, le jeu consiste à trouver où est caché le sucre, denrée rare que les travailleurs Sri Lankais versent dans leur main et mangent pur comme une confiserie.
Coin repas, Sophie, Vincent, Fenna, Tsumédé.
Coin vaisselle.
Entreposage des déchets, quant ils ne sont pas éparpillés par-ci par-là.
On trouve de tout : sachets en plastique, t-shits / chaussettes / tongues partiellement enterrés, flacons, gants... Un peu étonnant pour un site à vocation bio, mais là on baigne en pleine différence culturelle.
L'EAU
Une des réserves.
Le puit situé à 1 km, eau annoncée comme potable, certains wwoofers la boivent nature sans conséquence.
LE DORTOIR DES WWOOFERS
Le cadre est superbe. Chambres ouvertes sur l'extérieur, mur à mi-hauteur, pas de porte.
Il est sage de venir avec sa moustiquaire car la faune est fournie : serpents dont cobra, scorpions, varan, grenouilles, fourmis rouges, moustiques, si je me limite seulement à ceux pouvant faire intrusion.
La nuit est animée de toutes sortes de chants d'oiseaux, entre autre celui des paons.
On ne dort pas si bien que ça, les sens inconsciemment en éveil.
Les Sri Lankais dorment ailleurs.
Côté mare, elle sert d'abreuvoir aux serpents, mais les 3 chiens veillent.
Ma chambre.
Ambiance par temps de pluie.
L'eau passe à travers la toiture de feuilles de palmier lorsque la pluie est très forte.
Lorsqu'elle tombe c'est au minimum pour une demi journée. On sort alors le karom et le yam's.
Les panneaux solaires pour l'éclairage des chambres (pas de prises), on vit malgré tout à l'heure du soleil.
Les toilettes, un luxe ici. Le soir on trouve généralement une micro-grenouille (moins d'1 cm) dans la cuvette.
La douche, frayeur nocturne possible lors d'un saut de grenouille.
Partout cette petite plante sensible qui se rétracte au toucher, très ludique et au nom amusant : mimosa pudica / mimosa pudique.
LES CULTURES
Champ de riz. La nuit on a recours aux pétards pour effrayer les singes gourmands. La production de riz ne permet pas l'autosuffisance, un souci important pour la communauté.
Déchets végétaux après la récolte et le tri du riz.
Dommage j'ai raté de peu ce moment important dans la vie du village.
Le jardin en friche.
Quelques plantations mises en route par les wwoofers du mois dernier, oignons, radis, piments.
Bananier parmis les autres arbres fruitiers, citronniers, manguiers, papayers, cocotiers.
Le champs de papayes.
LA FAUNE
Des vaches un peu dispersées, ou à l'étable.
Ici pas de foin mais un mélange de plantes coupées.
L'étable des veaux.
Un poulailler aussi, pour les œufs.
La bergerie, conçue en hauteur pour protéger les chèvres et laisser passer les déjections directement sur le sol.
Eco-construction et stockage du fourrage.
Nid de paons.
Lombrics du compost, à la fois esthėtique et écœurant.
ACTIVITÉS & EXPERIENCE
La logistique d'arrivée fut un peu complexe, et l'accueil plutôt froid.
Je croise en tùk-tùk une wwoofeuse néerlandaise surprise de me voir arriver, car non informėe de ma venue, elle m'annonce que c'est le jour de repos.
Je trouve enfin le lieu, un vague bonjour et on me montre où m'assoir. Cinq personnes Sri lankaises sont là, très indifférentes, pas un regard, pas un sourire. Une longue conversation en cingalais commence avec le tùk-tùk, pas un wwoofer en vue, pas de Chaminda non plus, et pas d'information. Tsumédé semble être la personne chargée de l'accueil mais son anglais ne nous permet pas d'ėchanger.
L'atmosphère me semble pesante, rien à voir avec ce que j'ai pu voir des Sri Lankais jusque là.
Un couple de français arrive et me permet de prendre mes marques. Trois autres wwoofers plus anciens se joignent à nous. Je comprends vite que tout le monde est un peu désemparé : le responsable du wwoofing s'absente régulièrement plusieurs jours, on ne sait jamais lorsqu'il revient, la relève n'est pas bien assurée, parfois personne au rdv matinal pour préciser les chantiers possibles, pas d'explications sur le fonctionnement du lieu, pas d'objectif global, pas de possibilité de travailler avec les animaux, pas d'échange avec les travailleurs Sri Lankais, de longs moments d'attente et d'ennui... et pas de connaissance de l'organisation pour nous permettre d'être autonome et de prendre des initiatives.
Rien qui ne ressemble à ce que les autres ont connu en wwoofing, et rien qui ne ressemble au site internet de la communauté.
La communauté semble avoir eu son heure de gloire, aujourd'hui rėvolue. Au final on comprendra que des soucis économiques font que Chaminda et dépassė par les ėvénements. La ferme se concentre sur la production de lait car c'est ce qui paye, mais les wwoofers ne sont pas intègrés à cette activité.
Les missions qui nous sont données semblent être inutiles, simple prétexte à nous occuper, on a le sentiment d'encombrer et de donner du travail en plus.
Tsumėdé semble très timide, ou gêné, il nous parle lorsqu'il y est contraint, mais jamais aux filles.
On trouve cependant dans des cahiers des témoignages enthousiastes et de belles aquarelles, datant un peu.
Lors d'une escapade on trouve le camion de lait embourbé, on aide à pousser et c'est reparti. Une rare occasion de se sentir vraiment utile !
J'aurais participé à quelques chantiers : désherbage, ramassage de déchets, arrosage des plantations initiées par les wwoofers, dalle dans une hutte (intérrompue faute de ciment), transfert de compost au pieds des papayers.
Je garde patience et espoir mais même l'arrivée de Chaminda ne me permet pas de trouver quelque chose à quoi me raccrocher. L'atmosphère ne me convient pas, l'esprit d'équipe et l'échange ne sont pas présents, et ces trois points sont mes principales motivations.
La plupart des wwoofers partent après avoir ėcourté leur séjour, je ne me sens pas de rester seule ici dans ce contexte, je choisis donc de partir.
Dommage j'ėtais la seule à avoir jouer le jeu de la candidature en anglais, du cv... J'y avais mis du cœur et du temps.
Je retourne à Kandy reprendre mon parcours touristique.
ÉCHAPPÉES
Lors des longs temps morts, on s'échappe ou sommet des rochers ou on rend visite à l'unique boutique du coin.
Poisson sèché.
On essaye les clopes traditionnelles : les bidies.
J'aurais fait quelques belles rencontres, notamment Sophie et Vincent, Annéciens prenant 10 mois de liberté.
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