mardi 28 avril 2015

INDONESIE & sa capitale Jakarta



  • Nom officiel : République d’Indonésie
  • Nature du régime : démocratique, régime présidentiel
  • Superficie : 1 905 000 km² 
  • Langue officielle : indonésien 
  • Monnaie : rupiah (roupie indonésienne - IDR)
  • Population : 252 millions d’habitants (estimation 2014)
  • Répartition : Java 123,5 M, Sumatra 46 M, Kalimantan 19 M, Sulawesi : 17,3 M, Madura 3,5 M, Bali 3,8 M, Papouasie 3,5 M, Moluques 2,5 M (population urbaine : 53%)
  • Densité : 132 habitants au km² (fortes disparités dans l’archipel : 974 habitants au km² à Java, 8 habitants au km² en Papouasie)
  • Croissance démographique (BPS) : 1,49 %
  • Espérance de vie ( BM 2014) : 71 ans
  • Taux d’alphabétisation (BPS) : 92,37 %
  • Religions : musulmans 87,18%, protestants 6,96%, catholiques 2,91%, hindous 1,69% ; bouddhistes 0,72%, autres 0,56 %
  • Indice de développement humain (PNUD 2014) : 0,684 (108ème rang)

(Source : http://www.diplomatie.gouv.fr/)

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27 mai, déjà un mois que je suis en Indonésie, peut-être le temps de commencer à en parler.
Dès mon arrivée je comprends vite que je ne vais pas souvent être seule, et en effet j'enchaîne les rencontres, ce qui laisse peu de temps pour bloguer, les connexions internet restent également capricieuses pour pouvoir télécharger du contenu sans s'arracher les cheveux.
Bref c'est décidé aujourd'hui je m'y remets !

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Arrivée en Indonésie en pleine négociation diplomatique pour éviter l'exécution du français, Serge Atlaoui, accusé de trafic de drogue... à l'heure où j'écris il attend encore d'être fixé sur son sort.
Bon rappel pour moi : il va falloir faire attention à mes sacs et aux poches où il est facile de glisser quelque chose à mon insu.
Mes amis espagnols Ruth et Victor m'ont aussi raconté un très mauvais moment passé en Amérique centrale, après que la police ait glissé de la drogue dans leurs sacs juste avant une fouille obligatoire. Cela leur aura coûté à Victor un bon moment de torture psychologique, beaucoup d'argent et ils ont du remercier la personne, à sa demande, pour avoir été conciliante en acceptant moins d'argent que demandé au départ.

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JAKARTA
(10.19 millions d'habitants)
28 avril - 4 mai


A l'aéroport, je m'y reprends à cinq ou six fois avant de confirmer le retrait de 1.000.000 de roupies, car oui ici 1€ = 14.000 roupies. Ensuite direction le bus navette pour Jakarta, puis taxi scooter avec mes gros sac à dos, les joies des deux roues qui se faufilent en tout sens dans un généreux trafic.
Phase transition avec ce deuxième changement de pays. Je pose bagage à Jakarta, the Packer Lodge est une bonne surprise, un peu le paradis du backpacker. Absolument rien de traditionnel, mais justement c'est parfait pour une petite parenthèse avant de repartir en exploration de terres inconnues. J'y reste quelques jours pour une session blog, archive photo, organisation de programme... logistique obligatoire !

Chacun sa bulle dans son dortoir, rideau pour un peu d'intimité, des casiers à serrure de partout, prise  électrique, lumière et ventilateur individuels, linge de toilette et crochet pour le suspendre, couverture... Salles communes avec ordinateurs, télé, dvd, home cinéma... coin laverie, distributeur de savon et shampooing fournis, thé et café à volonté, petit-déjeuner en libre service... Bref un confort très inhabituel que tout le monde apprécie. Sûrement pensé par un backpacker, rentré fatigué de son voyage !

Les lits capsules, comme appelés ici par le personnel.



Même si les capitales sont souvent un passage obligé et désagréable, j'apprécie de passer du temps à Jakarta car malgré l'agitation et le gros trafic, les gens y sont souriants et sympathiques.

Le restaurant local à deux pas, accueil extra, à chaque visite on me fait passer derrière les vitrines pour choisir plus facilement. Toujours le sourire et c'est très bon.


Kevin, français en fin de vacances, l'occasion de récupèrer des impressions de voyage et des recommandations de destinations. Il est étonné de trouver une touriste française sympa !


Ici l'approche du business des transports de rue est de faire comme si on avait déjà convenu un accord d'entrėe de jeu "Ok taxi ?", Kevin leur répond "jalong-jalong" ce qui signifie "je marche", ça les fait marrer et lui aussi. En langue indonésienne on double le même nom pour en faire un verbe / une action.


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CHINATOWN

L'hostel est situé quartier Glodok, à proximité du quartier chinois où il y a de quoi explorer.
Rencontre avec des cobras, et petite démonstration décontractée la clope au bec. Messieurs on vend le venin comme stimulant sexuel.



Dharma Bahkti aussi appelé Jinde Yuan, le plus ancien temple bouddhiste de Jakarta.




Une partie est une ruine suite à un incendie relativement récent.


A l'entrée distribution de repas à un petit groupe de personnes en attente.


Le marché, ici des oiseaux, à priori ceux qu'on appelle les rice birds, on les relâche en faisant un vœu.


La découpe artistique des ananas.


Miel.


Concombres de mer.


Grenouilles entières et vivantes, ou cuisses dépecées.


Remèdes traditionnels de médecine chinoise.


Culture tatouage, ce jour là je suis en compagnie de Sarah, néerlandaise, short en jean et tatouage australien sur la cuisse, qui ne passe pas inaperçu. On ne compte plus le nombre de personnes qui rentrent en contact avec nous par ce biais. Comme ce garçon en demande de photo.


Ici c'est le paradis du fruit, couleurs, textures et goûts improbables.
On appelle d'ailleurs Jakarta le gros durian, comme ce fruit au relief ėpineux et qui sent très fort... j'y reviendrai.



Il est étonnant d'emprunter ces petites ruelles à deux pas des grandes voies centrales où le trafic est un enfer.


Le royaume du deux roues et de l'optimisation d'espace, entassement d'étalages sous un pont.


Street good, généralement soupes ou fritures.



Marchand de fruits ambulant.


Barquette vendue avec sa dose de chili.


Jakarta c'est aussi la sieste, et un véritable concours de lieux et positions improbables.



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VIEILLE VILLE

Quartier Kota, je m'y rends d'abord plus ou moins par hasard en espérant naïvement pouvoir anticiper l'extension de mon visa et ainsi être libre de voyager tranquillement pendant deux mois sans avoir à m'en soucier. Cette anticipation sera tout simplement incompréhensible pour mon interlocutrice qui refusera de me donner quoique ce soit, même avec l'aide spontanée de Morad qui s'improvise interprète entre elle et moi.

Kota c'est l'ancien quartier colonial hollandais. Je découvre la place Taman Fatahillah, entourée d'une quantitė de musées. Premier contact en mode déserté, mais à l'occasion de plusieurs passages je vais pouvoir y découvrir le folklore local.

Je me fais charmer par une peluche géante qui m'a repèrėe de loin, on m'expliquera plus tard que c'est la célèbre Masha, héroïne d'une série d'animation russe.



La même place en mode bondé.
Vélo fluo et chapeu assorti, ballon à la location pour photo.


Mini manège à pėdales.


Lecture des lignes de la main.


Amuseur de foule, selfie stick et compagnie.


Celui-ci laisse beaucoup de monde perplexe car personne ne comprend comment il tient debout avec une telle inclinaison des jambes.



Backstage.


Rencontre avec les scoots, on nous demande notre nom puis de signer dans le cahier de tout ce petit monde qui va ensuite un à un nous prendre la main et la porter à son front, en signe de respect pour les adultes. On ne nous demandera jamais d'argent, mais des photos.
En fait on est sans cesse sollicité pour être pris en photo avec les locaux, surtout par les adolescent(e)s. Lorsque l'on dit oui, cela donne lieu à une grande agitation, à un attroupement et à un enchaînement de nouvelles demandes. On décide donc d'éviter autant que possible.


Un des lieux touristiques recommandés, sans grand intérêt : le dutch bridge.
Ce qui m'intėresse est en réalité le contraste entre la photo "recto touriste" et "verso local".


Radeau de fortune sur une eau noire plus que croupie et qui sent à des mètres.
Ramassage en vain de quelques déchets flottants.


Vendeur-sculpteur de sucettes.



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QUARTIER DU PORT

Ma première tentative pour trouver le port va me mener vers les quartiers les plus pauvres, ici on fait la sieste regroupés sous les longs ponts. Je trouve en bord de rivière un improbable club de billard.


À l'approche du port les échoppes se spécialisent.



Je m'ėgare complètement, et me retrouve prise dans un labyrinthe de maisons de fortune, je suis attirée par la rivière noire qui traverse les lieux et par la quantité de polystyrène qui y flotte.


Cette dame me sollicite très rapidement, me montre une sortie bien cachée et un endroit où acheter à boire. Elle demande à être prise en photo. Bref je n'ai même pas vraiment eu le temps de me préoccuper de trouver la sortie.


Je reste un moment avec elle et lui offre à boire. De fil en aiguille, les visiteurs se succèdent pour venir me voir et on m'invite à rejoindre l'entrée d'une maison et à m'assoir. On s'attroupe autour du moi, les enfants en premiers, le sourire jusqu'aux oreilles.
On me confie un moment ce gros bėbé.


Je partage un snack à grignoter.
Les enfants prennent la pose.


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LE PORT DE SUNDA KELAPA

Finalement je trouverai le port un autre jour, et pas à pieds.
Session photo en ce lieu esthétique et contrasté, toujours en compagnie de Sarah mais aussi de Heri un indonésien rencontré dans une station de bus. Heri travaille dans la publicité et est photographe amateur, notamment et essentiellement de très jolies filles.







C'est avec les petits plongueurs que l'on va s'amuser le plus.



Ca saute et grimpe dans tous les sens.




Plus loin l'ambiance côté adulte.




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JOURNÉE DU TRAVAIL

Le 1er mai, surprise, ici aussi c'est la journée des travailleurs. Beaucoup de monde et d'agitation, circulation bloquée.


A chaque groupe son t-shirt spécifique à l'evenement.
Sarah, son tatouage et moi nous faisons encore solliciter pour une pose photo.






Discours enthousiaste, le monsieur est très en colère même s'il n'en paraît rien sur la photo.


Street food, fritures de tofu, banane plantain, patate douce, banane.



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HERI

Il nous aborde alors que l'on hésite sur une passerelle de bus, il nous offre son aide et finalement nous accompagne car il va dans la même direction. Au final on va rester ensemble jusqu'au milieu de la nuit et il va nous guider à travers Jakarta.


Tient tient ça me rappelle les Philippines et le halo-halo.


Après avoir visité les lieux de folklore et le port, on se repose dans un café qui célèbre son anniversaire. On profite de la musique live, et on est embarqué (sans issue) dans les animations folkloriques du genre danse de couple avec un ballon à tenir avec nos têtes... avec ça on gagne nos repas en trophée.


Animations nocturnes : tatouages permanents dans la rue, à même le sol.


Toujours la street food.


Heri a l'air de prendre goût à la façon de vivre des backpackers et il nous emmène en quartier touristique festif, Sarinah appelé le petit Bali.
Ambiance festive, musique live à la demande, mélange de locaux et voyageurs, on se fait un ami ladyboy qui me fait découvrir les cigarettes au clou de girofle avec filtre enrobé de sucre. 
Nouvelles rencontres, les backpackers sont beaucoup plus jeunes en Indonésie ! Moyen d'âge sur la photo 22 ans, bain de jouvence pour Heri et moi.
On rencontre un allemand spécialiste de l'Indonésie, dont il a étudié la culture et la langue à l'université. Il parle parfaitement la langue et connaît tout le monde, il travaille pour un programme de coopération internationale...


Retour, attente du bus dans une de ces stations surélevées pour éviter la fraude.


L'attente se fait un peu longue, et la fatigue sentir.


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JAKARTA VERSION RECTO

Expédition en bus touristique, gratuit, ça fait plaisir car ce genre de privilège touristique est très rare.
En route pour un Jakarta tout beau tout propre.

National monument, Namo pour les connaisseurs.
132m de haut mais fermé lorsque j'ai voulu profiter de son panorama.


Sur fond de buildings modernes et luxueux, entouré de grands parcs paisibles, pas de circulation.


Les immeubles se succèdent, ainsi que les ambassades et magasins de luxe, comme Louis Vuitton.


Welcome monument.


La mosquée Mesjid Istiqlal.
Soucieuse de respecter les bons codes vestimentaires je pars en quête d'approbation... un accueil plutôt agressif, de la part du personnel, me dissuade de visiter bien que ma tenue soit adaptée.


Juste en face la cathédrale Sainte Marie.


Visite du musée national.
Sa cour au moment du dėluge de l'après-midi.


Répartition des ethnies à travers les pays, ça donne une idée de la richesse culturelle.


De retour vers Jakarta verso, beaucoup moins linéaire.


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EN ROUTE POUR YOGYAKARTA

Départ matinal pour Yogyakarta de la gare de Pasar Senen, 8 heures de voyage.
Gare moderne et propre.


Train tout à fait digne de nos TER, voire mieux, en tout cas beaucoup plus ponctuel.


Rencontre express avec Djohan, il voyage pour des histoires de visa pour sa femme chinoise rencontrée en Malaisie. Elle est censée venir vivre avec lui dans son village natal mais il a des doutes sur sa capacitė d'adapatation car il n'y a pas de centres commerciaux ni de centres de beauté...


Le train progresse à travers les rizières, parfois à perte de vue et sur fond de volcan.