mercredi 22 avril 2015

Palawan nord, paradis sauvage

TRANSIT À CEBU
(19 avril)
 
Les Philippines c'est tellement grand qu'il faut faire des choix, ainsi Cébu île n'est pas à mon programme mais je vais prendre un bain de foule à Cébu ville, histoire d'observer la vie d'ici en ce dimanche soir, avant de décoller pour l'ile de Palawan dès lendemain matin.
C'est parti pour un petit tour de pure curiosité .
 
Boulangerie, similaire à celles que l'on trouve un peu partout dans le pays.
 
 
L'ube ou igname se retrouve à toutes les sauces dans les mets sucrés, il donne aux aliments une couleur violette surprenante mais pour le coup bien naturelle.
 


Marché local, atmosphère confinée sous plafond bas, et très forte odeur de poisson, des ventilateurs tournent avec des gadgets suspendus pour mieux chasser les mouches.
 
 
Coquillages et algues.
 
 
Ces poissons multicolores sont magnifiques mais résolument encore plus beaux en mouvement dans l'eau, une impression d'hologramme sous-marin.
 
 

Suprenante similitude entre le monde sous-marin et celui de la savane et de ses girafes.

 
 
Lechon, le cochon de lait grillé, spécialité héritée des Espagnols.

 
La relève (bien vivante) attend sagement, juste devant, dans son tricycle.
 
 
Un peu plus loin, à deux pas de mon hostel, comme un immense champ de bataille, vision vraiment inattendue.
 
 
Pancarte que j'ai trouvée plutôt ironique, "danger" me semblant plus approprié que "propriété privée". du monde se promène a l'intérieur.
 


La cathédrale de Cébu.
 


... pleine à craquer, on rajoute donc des chaises, à l'intérieur...
 
 
... mais aussi à l'extérieur.
 
 
Encore plus de monde à côté de la basilique Minore del Santo Niño, bondée, je ne vais donc pas vraiment pouvoir en découvrir l'architecture.



 
Pour ceux qui ne peuvent pas renter, faute de place, retransmission de la cérémonie à l'extérieur sur ėcran géant.

 
Ambiance de fête foraine, pour les besoins de la foule : street food et nombreuses autres échoppes animent et illuminent les rues de Cebu.

 
Fort San Pedro, le plus ancien fort espagnol du pays.
Beaucoup d'animation par ici, le rendez-vous des sportifs et de ceux qui essayent de l'être.

 
Il y a aussi des joggeurs qui courent ou s'étirent et un cours de Zumba.



Partie de badminton.
 
 
Beaucoup de vie, de nombreux petits regroupements dont je ne devine pas bien l'activité...
 
 
... sauf pour un : répétition de chorégraphie, en boucle, et c'est du sérieux.
Je fais un parallèle avec Billy Crawford, puisqu'on va m'en parler et rėveiller de vieux souvenirs. Chanteur et danseur Philippin il est sûrement une référence pour ces amateurs, il y a quelques années il avait connu le succès particulièrement en France.

 
Les garçons font leur show, puis les filles qui les observent semblent ensuite essayer de les imiter.

 
Bref ma virée fut courte mais j'ai dėcouvert une autre facette des Philippins.

 
 
Atterrissage à Puerto Princesa pour découvrir la région la moins peuplée des Philippines, réputée pour la beauté de sa nature sauvage.
L'île est toute en longueur, étirée sur 650 km, elle ėtait par le passė rattachée aux terres de Bornėo, avant que la tectonique ne s'en mêle.

 
Illico cap plein nord pour El Nido village, qui signifie en espagnol "le nid", l'endroit porte bien son nom, niché entre les montagnes et petit comme un nid.
Pour arriver ici un mini van optimisé au maximum de son espace avec un départ épique. On nous compte au moins six fois pour nous faire ensuite changer de van pour ajouter deux personnes, et mettre les bagages sur le toit. La conduite est digne d'un jeu vidéo, par moment sur route et d'autres sur piste.
Environ six heures plus tard arrivée nocturne, les touristes dînent à la bougie sur la plage du port.
Arriver de nuit est agréable pour avoir la surprise des lieux au petit matin, et aujourd'hui la vue du balcon annonce de belles réjouissances, je suis pourtant probablement dans l'hostel le plus cheap du village mais aussi un des mieux placés.
 
Vue sur les îles rocheuses et les bancas, ces bateaux traditionnels aux airs d'araignée de mer.
 
 
Tous les matins les enfants sont là pour jouer sur les bancas puis assister à leur dėpart, chargées de touristes, en destination de l'archipel de Bacuit.
 
 
 
 


Le village est surplombé par les montagnes.
 

 
UNE RENCONTRE & TROIS EXPERIENCES PHILIPPINES
 
Les six heures de mini van m'ont permis de sympathiser avec un couple de jeunes mariés philippins (depuis 3 jours seulement), Jerilyn et Marco, 32 ans.
La sœur de Marco leur a offert une petite lune de miel à El Nido.
 
Tous deux ont beaucoup voyagé pour le travail, elle au moyen orient et lui au Japon, au Canada, et à présent en Namibie dans le business des mines de fer. Jerilyn s'est reconvertie des soins infirmiers vers l'univers bancaire, premier poste qu'elle a trouvé pour revenir aux Philippines, dans le but de fonder une famille. Pourtant Marco part travailler six mois d'affilé pour ne revenir ensuite que quinze petits jours, ou un an non stop pour un mois complet au pays. Cela ne dėrange pas les jeunes mariés pour qui la distance n'est pas un probléme, pour eux il ne s'agit que d'une histoire d'engagement. Ils me précisent aussi que le divorce ne fait pas partie des lois Philippines. Ils me montrent leur photos de mariage, qui pourraient très bien être celles d'un mariage en France.

Ils se sont connus au collège, d'abord de vue en tant que rivaux, ėtant les deux meilleurs ėlèves de deux ėtablissements, puis ils s'affrontent dans le même lycée, et c'est Marco qui sortira vainqueur. Ils se séparent un temps car Marco peut rester des heures accrocher aux manettes des ses jeux vidėos... Bref ils me racontent leur vie avec le plus grand naturel. Ils m'offrent à boire, à manger, me racontent leur pays avec humour : "les Pilippins arrivent à rentrer a dix dans un tricycle, plus deux poules"... la gastronomie, leurs origines espagnoles pour Marco et japonaises pour Jerilyn, leur famille...
Ils prévoient de m'initier à quelques spécialités.
On ėchange nos numéros de portable, et ils m'accompagnent en tricycle jusqu'à mon hostel pour s'assurer de ma sėcurité, et j'ai interdiction de payer la course. Je vais finalement les retrouver par hasard le lendemain midi.

Jour de rencontre, pause mini-van, en route de Puerto Princesa pour El Nido.


Je vais donc avoir droit à trois initiations.

- 1/ Halo-halo -
Ce qui signifie "mix-mix, et pour cause, la dégustation se fait après un bon brassage, jusqu'à désidentification des ingrédients. Une fois parvenu à un jolie couleur d'ube violet bien homogène on peut alors se lancer.
Composition : glace pilée, lait concentré, haricots sucrés, banane plantain caramélisée, nata de coco (cube de gelée), jelly, filaments de macapuno (noix de coco locale), patate douce, jackfruit, perles de tapioca, confiture et glace d'igname violet.
Il existe quelques variantes dans la composition et la présentation.
Le nėcessaire est stocké dans des bocaux en verre, ici une photo prise à Angeles qui illustre assez bien le nombre d'ingrédients et leur présentation.



L'avant.

 
L'aprés.


C'est très consistant... 

- 2/ Balut -
Il attise la curiosité mais aussi les appréhensions... l'oeuf fécondé cuit à la vapeur a 16,18,20 ou 22 jours, tout dépend des préférences concernant la taille du phoetus. Jerilyn l'aime petit et préfère donc les baluts de 16 jours, a l'inverse de Marco qui est un adepte de la version 22 jours.

Jerilyn entend ces enfants qui crient "balut' dans la rue, seule je serai complètement passée à coté. Les baluts sont généralement vendus dans la rue parfois par des personnes âgées ou des enfants

Le garçon nous annonce que les baluts ont été cuits à 16 jours. 


On en achète trois, l'autre petit garçon porte le vinaigre pimenté.

 

Installation sur la plage pour la dégustation : vinaigre, gros sel, balut, et une bière. 

 

C'est parti, plus par curiosité visuelle que gastronomique.

 

Il faut d'abord déterminer le côté où se trouve la poche d'air, car c'est celui dont on doit casser la coquille. Ensuite on boit le petit jus qui recouvre le balut, dixit Marco c'est delicieux.

Je fais semblant de goûter pour leur faire plaisir...
La partie noire est le duvet du poussin, en fait ces baluts n'ont pas été cuits a 16 jours mais plutôt à 22, car en effet les embryons sont très gros.


Coquille a demi enlevée, je n'ose pas trop enlever la pellicule qui recouvre le poussin.



Jerilyn et Marco me montrent leurs baluts en prenant soin de dégager la tête pour me montrer les becs et les yeux, bien formés et donc faciles à distinguer. Ils se lancent ensuite dans leur dégustation, Marco en une seule bouchée. 



Le soleil se couche sur le port et on se met en route pour trouver un restaurant.



Sur leurs conseils je vais pouvoir goûter l'abobo de poulet, plat passe partout de viande ou poisson bouillis dans une marinade de vinaigre et d'ail, ensuite revenu à l’huile. J'empogne ma fourchette mais suis coupée dans mon élan par le bénédicité prononcé en coeur par le jeune couple.
On prend ensuite la direction du karaoké.

On entre dans un lieu presque désert, à une table deux transexuels d'une féminité très élaborée, un des deux enchaîne les chansons non sans talent.
Rien que les vidéos valent le détour pour le look des danseuses.


Jerilyn commence avec une grande aisance et un air plutôt détaché.

 
Puis Marco épate la salle sur sa chanson fétiche de Bonjovi, Always, qui me ramène à mes années collège.
 

Il finit par se lever.

 
Quand il va au karaoké au Japon, LE pays du karaoke, les gens se levent pour l'applaudir. Il a en effet un vrai talent, du coup je le requisitionne pour me dépatouiller avec mes chansons, le supplice....
Sympathique soirée, que je vais terminer avec le couple de tcheques assis a la table juste derriere.

 
FÉERIE DANS L'ARCHIPEL DE BACUIT

L'archipel de Bacuit c'est la raison qui pousse tous les touristes à s'aventurer jusqu'a Palawan et El Nido malgré l'éloignement. Dans les rues très touristiques le business est intense, on vend des tours de bateaux A B C ou D, un système codifié qui contraste avec la nature sauvage des expéditions vers les îles, lagons secrets, plages désertes, paysages rocheux.
J'opte pour le tour A dit incontournable.
 
La banca quitte El Nido, chargėe de ses 8 passagers, dont deux guides.
 

Premier aperçu des paysages rocheux.


Halte sur une première plage de sable blanc pour admirer les reliefs des îles, la couleur de l'eau et ses nuances.
 

Bien que le ciel soit ici un peu couvert, et le vent au rendez-vous, le spectacle se laisse apprécier sans besoin de commentaires. 

 

Baignade en eaux limpides.
 

Présentation avec les énormes jelly fish échoués sur la plage.
 

L'expédition se fait à la journée avec repas de midi intégré, certains emmènent même les noix de coco.


A 10h nos deux guides commencent déjà à faire griller poissons et calamars pour le repas de midi, qui s'annonce savoureux.
 

Le tour intègre 5 escales, en route pour la seconde.
 

On pose l'encre pour un tour entre les rochers, en kayak, a la nage, en snorkeling, puis pause déjeuner.
 

Le plus jeunes des deux guides dirige le bateau lors des haltes, a grand renfort de perche en bambou et d'abdo.
 

Grillades a volonté.
Le second guide est fan de snorkeling et nage comme un poisson dans l'eau, avec ses tongues ! Il me montre certains habitants des fonds marins et se marre quand je me fais attaquer par les poissons  agressifs qui défendent leur territoir.


Au paradis des gars (mais l'enfer des filles) il y a aussi des suédoises. 
Voila c'est fait, j'ai decouvert que le mythe de la bombe suédoise n'en n'était pas un, je pensais qu'elles étaient nageuses professionnelles, pas du tout, elles étaient justes suédoises...
Sinon le repas sur le bateau fut un très bon moment, dans un décor rêvé.


Décor de rêve.
 



Les groupes défilent et les Philippins en gilet de sauvetage aussi, certains peu rassurés faute de bien maîtriser la nage, ca bouchonne dans la toute petite entrée du lagon secret (pas de photo pour préserver mon équipement photo).
 

Petite plage sécrète avec son sable blanc et ses palmiers, camouflée par un rocher.
 




La journée se termine avec un arrêt snorkeling et des fonds marins bluffants de formes et couleurs.
Puis retour car toutes les bonnes choses ont une fin.

Poisson grillé rose pour le dîner, on est bien en zone touistique : le prix du menu n'est qu'indicatif, on lerévise à la hausse selon la taille du poisson.
 

Terminal de bus d'El Nido pour mettre le cap au sud, destination Sabang.
Sur Palawan les jeepneys sont forts chargés. 
 

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