(10-13 avril)
Enfin une vraie approche des plages, des eaux turquoises et des îles. Les Philippines comptent plus de 7.100 îles, répertoriées mais pas toutes nommées, les marées en avalant occasionnellement quelques unes.
Enfin une vraie approche des plages, des eaux turquoises et des îles. Les Philippines comptent plus de 7.100 îles, répertoriées mais pas toutes nommées, les marées en avalant occasionnellement quelques unes.
J'avais hâte d'arriver sur cette île qui est la plus petite province indépendante du pays, espérant y trouver calme et d'authenticité.
Objectif bien assumé : paresse, loin de l'agitation des jours précédents.
Débarquement dans un décor fort sympathique.
Tricycle direction l'hostel à San Juan, pour poser bagage pour quatre jours.
De nombreux tricycles attentent le client à proximité du quai.
Ils sont ici différents de ceux de Luzon, au revoir side-car, bonjour habitacle de taule.
L'église principale fait face au port.
En chemin on fait le plein avec une bouteille de Coco-Cola.
Une des nombreuses et charmantes stations essence.
Dans toutes les petites stations on utilise exclusivement les bouteilles d'un litre en verre de Coca-Cola. Le coca est vraiment le premier exemple de la mondialisation, existe-il encore un endroit sur terre on l'on n'en trouve pas ?
Installation dans mon hôtel, en bord de plage, avec piscine.
Mais pour ne pas oublier qu'on est backapacker : dortoir de 14, mais par chance déserté.
Première plage ! Accollée au restaurant de l'hotel.
Grand moment, le lieu est d'un paisible, pas un bruit de vague en cette heure de marée basse.
Je comprends vite que je vais me plaire ici.
Après un épisode d'intoxication alimentaire, je récupère enfin du voyage et prends les repères nécessaires pour explorer les lieux.
La petite île de Siquijor fait 74 kms de circonférence, c'est le royaume des deux roues. Je loue un scooter, sourire à la remise de la clé lorsque je découvre le porte-clé coupe-ongles.
Les églises sont très nombreuses sur l'île.
Cette architecture est présente un peu partout sur les îles philippines.
Les enfants sont amusés de me voir seule en scooter.
En chemin je croise un sorte de convoi-exceptionnel, très pieux, garé sous un arbre.
Quelques pauses pour admirer les déclinaisons de couleurs... à en oublier de prendre des photos.
Cascade Cambughay, enfilade de bassins et de petites chutes d'eau.
De nombreux philippins en vacances, et ici pour la baignade.
Une corde occupe les baigneurs et c'est l'occasion pour les habitués de faire des démonstrations acrobatiques.
Beaucoup d'animation, et beaucoup trop de monde en réalité.
On pique-nique en famille.
Je reprends ma route.
Sèchage de noix de coco, ici sur le bord de la route mais très souvent l'entreposage est à moitié sur la route, même chose pour le riz.
Un des nombreux terrain de basket de l'île, certains sont de vraies constructions en dur et couvertes, d'autres sont faits de bric et de broc. Je ne saurais dire s'il en a plus ou moins que des églises, mais aucun doute il s'agit bien du sport national.
Le karaoké est une autre discipline nationale, même ici à Siquijor où il est possible de venir chanter dans les petites échoppes de fortune en bord de route, qui sont à priori toutes équipées. Les chanteurs ne sont pas tous talentueux mais ils y mettent tous du cœur et de la voix, et davantage lorsqu'ils ont bu. Les nuits philippines sont ainsi bercées par les voix des coqs mais aussi celles des chanteurs de karoké, de manière générale le silence et le calme ne sont pas habituels.
"My way" ("Comme d'habitude" en version française) a plus ou moins été bannie des catalogues de chansons car identifiée comme portant malheur. Plus qu'une superstition, on a peur d'y laisser sa peau puisque plusieurs personnes ont été assassinėes après l'avoir chanté ! Même Courrier international y a consacré un article, c'est dire si c'est sérieux.
Sans transition, les cimetières sont ici des empilages de tombes, plutôt grossiers, mais ici les morts ont vue sur la mer.
Plus loin à la banque, dėmonstration d'hommes armés, lors d'un dėpart de convoi de fonds.
Les Philippins sont vraiment fascinés par les armes, mais ceux qui les portent sont généralement plutôt souriants et je n'ai encore jamais vue d'arme pointée sur quelqu'un.
Je pose le scooter pour profiter des plaisirs aquatiques, c'est la trêve photographique car volontairement je ne me suis pas équipée pour ce type de prises de vue.
L'île est réputée pour la plongée mais je vais me contenter du snorkeling, les eaux limpides laissent voir des merveilles de la nature de toutes les couleurs avec un simple masque et un tuba, et pour un budget plus raisonnable. Le spectacle est superbe.
Kayak de mer et nage sont aussi au programme, un vrai plaisir dans ce dėcor paradisiaque.
Spot de ma sesssion snorkeling.
Sinon j'ai réussi à dégoter un fan de Bob Marley aux Philippines, clin d'oeil aux Sri Lanka qui vient d'ailleurs de célèbrer son nouvel an le 14 avril dernier.
Memena est conducteur de tricycle, lorsqu'il peut en payer la location, sinon il essaye de trouver des courses avec son scooter, pas assez solide pour supporter un side-car.
Il m'a aidé a trouvé un hébergement dans ce haut lieu touristique lorsque j'ai du quitter mon premier hôtel, le dortoir de 14 ėtant complet, rėservé par une famille philippine.
Memena fait une pause soda avec moi, après m'avoir déposée au port, car oui je quitte Siquijor.
En bout de quai, un panneau de circulation pour gèrer le trafic des tricycles qui viennent dėposer les voyageurs. Comme une invitation à ne pas quitter les lieux !
Au revoir Siquijor et son mini port.
L'achat de billets de bateau est tout un poème, un peu comme pour les bus mais en beaucoup plus aléatoire. Je voulais prendre un bateau direct pour l'île de Bohol, moins coûteux, d'un autre petit port, mais je vais renoncer car aucune vente ne se fait à l'avance, il y a un seul bateau par jour à 19h, il faut venir le jour même à 9h pour acheter son billet mais parfois pour s'entendre dire "revenez en début d'après-midi", sans garantie d'avoir une place, et si l'on est chanceux alors revenir le soir pour embraquer. A chaque visite au port il me faut prendre un tricycle et forcément le payer...
La bureaucratie est un sketch et il est difficile de l'interrompre pour poser des questions et obtenir des réponses.
Lorsque je me rends au port pour renseignement, tout un groupe se presse au guichet en remettant des morceaux de papier avec dessus leur nom écrit à la main. Cette étape est celle d'attribution des sièges, des touristes m'expliquent être là pour ça deux heures avant le départ de leur bateau. Je dėcouvrais plus tard qu'il y a ensuite l'ėtape d'enregistrement des bagages, une nouvelle file avec un sucoût non annoncé.
Petit à petit je comprends que le bon sens ne fait pas partie de la façon de faire philippine et qu'il est souvent difficile de savoir le prix final d'un billet, toutes taxes et surcoût inclus. Il faut se battre pour avoir l'information minimale et sa fiabilité reste toujours toute relative.
Bref j'opte pour la simplicité même si elle a un coût, et je prèfére prendre un bateau du port principal de Siquijor, repassant par Dumaguete, mais me permettant d'acheter ma place à l'avance et d'arriver de jour à destination.
J'assiste au chargement et déchargement, des valises, des sacs de voyage, des sacs de marchandise, des cartons, des coqs dans leur carton percé, des chaises, des choses non identifiables... Un couple de français bataille pour faire charger son hasebike tandem, et s'assurer de le récupèrer en état, malheureusement la sonnette est arrachée, puis le porte-gourde, ils vont décider de démonter le pédalier pendant le trajet pour éviter plus de dégâts au déchargement.
Relief de l'île de Negros, en quittant Dumaguete, je n'aurais pas visiter cette île... En route pour l'île de Bohol.
Lumière d'un bleu gris argenté, c'est vraiment beau.
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Une autre petite île qui attire les voyageurs par les spécificités de sa flore et de sa faune.
J'arrive de nuit dans un hôtel implanté au cœur de la jungle en bordure de rivière, objectif : essayer de trouver la fraîcheur, après des nuits à suer sans même bouger.
Quinze minutes à pieds seule sous les étoiles sur un chemin en terre, à traverser de petits village, on ne se rend pas à Nuts Huts par hasard. On peut accèder au site par le haut par les terres, oú par le bas par bateau sur la rivière Loboc.
Une petite lumière me confirme que je ne me suis pas trompée de chemin. Il faut descendre une centaine de marches pour accèder à une sympathique terrasse perchée dans la forêt.
Ca me plaît dėjà !
L'endroit a été créé par trois couples amoureux des lieux, dont un belge et un philippin. Ils s'altėrnent pour la gestion des lieux, pour pouvoir travailler ailleurs et continuer à voyager.
L'esprit voyageur est là, on affiche les nationalités présentes.
Bonne surprise en ce soir d'arrivee nocturne, je rencontre deux français Laurent et Florian, plein d'énergie et d'enthousiasme. Et pour cause, ils passent un mois aux Philippines payés par leur client, Chapka précisément l'assurance voyage à laquelle j'ai souscrit avant de partir. Je suis filmée pour le clin d'œil et envoi au client.
Objectif de leur voyage : monter le scénario d'un film sur les expatriés. Ils ont déjà réalisé une première vidéo de 24 minutes pour Chapka sur le sujet du working holiday visa. A venir à moyen terme la version tour du mondistes.
Leurs premières rencontres et interviews avec les expatriés confirment bien qu'aux Philippines on ne s'affole pas sans raison valable, et le travail n'en est vraiment pas une. Un expatrié pour Philip Morris leur avoue qu'il est beaucoup trop payé pour venir travailler ici et essayer de mettre en place un changement tout simplement impossible. En effet les Philippins ne comprennent pas pourquoi ils devraient optimiser leur façon de travailler.
On me confirme donc cette nonchalance que j'ai dėjà pu observer, d'abord étonnamment lors de paiements : il faut vraiment insister pour se faire rendre la monnaie lorsque l'on n'a pas l'appoint. Aprés quelques temps je me demande si la raison n'est pas aussi liée à l'effort de calcul demandé, car presque tout le monde utilise une calculatrice même pour les opėrations les plus simples, et les erreurs de montant sont courantes.
Pour en revenir à Laurent et Florian, un mot ils sont heureux d'être payés à voyager mais aussi d'être leur propre chef en tant qu'auto-entrepreneur. Ils font partie de la petite communauté française de blogueurs voyageurs qui gagnent leur vie, ou un morceau, avec leurs publications. Ils sont donc ultra-connectés et un peu mis à l'épreuve aux Philippines où il est difficile de trouver une connexion internet de qualité.
Tous deux font partie du bureau de l'association "Les passeurs d'aventure" qui organise des apéro voyageurs et permet ainsi aux jeunes globe trotteurs de se retrouver. On étale des cartes sur les tables, chacun y pointe sa prochaine destination, on réseaute... Étienne de Maximy (J'irai dormir chez vous") vient même parfois y faire un tour, et pas toujours à jeun.
Ils me racontent leur réseau de voyageurs, et chacun des blogs que j'ai pu visiter pour me documenter avant mon départ prend ainsi une dimension humaine avec des prénoms, des connexions, et même des potins !
Un échantillonnage de blogs, non exhaustif :
- Le sac a dos, une référence, on m'avait fait suivre son article sur les puces de lit !
- J'aime le monde, une autre référence cette fois-ci armée d'un polaroïde. J'ai connu ce blog par une espagnole (!) croisée à Ella au Sri Lanka, elle avait rencontré ce français, parti la veille de mon arrivée. Laurent et Florian rigolent de cette coïncidence car ils le savaient en effet au Sri Lanka le mois dernier.
- La fille voyage, guide et conseil au feminin. Celles qui ont Facebook feront le lien avec une publication qu'on m'a adressée récemment sur un livre illustré consacré au voyage au féminin.
- Travel and film, leur copine qui voyage avec le RSA et ... ils l'appellent Travel and fuck.
- Allez Gisèle... on se fait la belle, je ne connaissais pas mais le nom m'a beaucoup plu.
Au passage, dans mon propre réseau, pour ceux qui ont connu Jean-Philippe, il est aujourd'hui journaliste et s'y met aussi avec sa copine :
- A la fin de la route
- Lost in the USA
- La fille voyage, guide et conseil au feminin. Celles qui ont Facebook feront le lien avec une publication qu'on m'a adressée récemment sur un livre illustré consacré au voyage au féminin.
- Travel and film, leur copine qui voyage avec le RSA et ... ils l'appellent Travel and fuck.
- Allez Gisèle... on se fait la belle, je ne connaissais pas mais le nom m'a beaucoup plu.
Au passage, dans mon propre réseau, pour ceux qui ont connu Jean-Philippe, il est aujourd'hui journaliste et s'y met aussi avec sa copine :
- A la fin de la route
- Lost in the USA
... enfin il existe une multitude de blogs de voyage, une sorte de course à l'extraordinaire pour gagner des vues.
Laurent, 40 ans, est un pro du marketing, ancien pdg d'entreprise. Suite à un rachat les choses ne prennent pas une tournure qui lui plaît et il part alors faire un premier tour du monde en 60 jours et créé un premier blog. A son retour il met les pieds dans l'association apéro voyageurs et se lance en free lance dans le marketing du tourisme.
Florian, 28 ans, est parti à 18 ans en Australie avec un working holiday visa, passionné de vidéo il y trouve une école et revient avec un film sur ses deux années passées là bas. Mais l'univers du film de voyage ne lui ouvre pas ses portes comme ça et il accumule les refus et les défauts de paiements pendant quelques années. Mais il ne lâche pas le morceau, et la roue tourne et le succès vient : le sujet de l'Australie intéresse la France, comme il dit dix ans après d'autres pays européens plus téméraires. Entre temps il part aussi en Suède et parcourt l'Europe.
Les deux bougres se rencontrent aux apéro voyageurs et combinent leur savoir-faire, la recette est bonne et les clients sont là. Ceux qui disaient non à Florian viennent à présent taper à sa porte. Partenaires en affaires mais aussi colocataires leur appartement à Bastille est la plaque tournante de nombreux voyageurs sur le départ ou de retour.
En une soirée on refait vite le monde, longue discussion nocturne également sur l'évolution rapide de la société vers un mode communautaire, qu'ils ont bien adopté :
- le très connu Couchsurfing, ou comment être logé gratuitement chez des locaux et faire des rencontres authentiques.
- Blablacar, pour le covoiturage en France, qui ne cesse de prendre de l'ampleur.
- Air BnB, pour trouver un logement à moindre coût ou pour louer son propre appartement pour une rente non négligeable. Ce que fait le duo en son absence.
- Djump, les particuliers qui utilisent leur véhicule personnel pour offrir un service de taxi à Paris, à prix imbattable, et en toute convivialité.
... tout ça avant tout dans un état d'esprit d'échange, et à petit budget.
Laurent surveille le sujet de son œil marketing et constate que certains pays se penchent déjà sur cette mutation et les nouvelles solutions quand la France essaye de cadrer les choses par des lois vouées à l'échec. En bons marketeux ils évoquent les bons exemples de ceux qui n'ont pas su se renouveller : Kodak et ses pellicules photos qui a loupė le coche de l'image numérique, Sony et son walkman pris de court par Apple et son Ipod... Bref ils ont une bonne analyse et des idées. L'univers pro des voyageurs est selon eux aux mains de 68ards et a besoin de renouveau, et ils sont à deux doigts de créer leur propre salon du voyage... et à mon avis ils ne vont vraiment pas tarder.
Bonne nouvelle pour moi ils me font part du fait que tout voyageur au long cours a une grosse baisse d'energie et d'enthousiasme au bout de trois mois, me voilà rassurée !
Autre annonce : entrecouper un voyager c'est tricher... ha, là je sens qu'on me challenge !
On n'aura partagé qu'une courte soirée et une baignade matinale mais l'échange fut très riche et on aura bien ri.
Petite photo d'au revoir aprés le petit déjeuner.
Maintenant il faut monter les marches avec les gros sacs à dos.
De nouveau en solitaire je prends le temps d'explorer les lieux.
Grande terrasse perchée dans la forêt et dominant la rivière, l'endroit est tout simplement splendide.
La paisible rivière Loboc, il fait bon s'y baigner et s'y balader à la nage.
Vue du bas du site, les escaliers menant à la terrasse, ça réveille les mollets.
Cabanes / chambres en bordure de rivière.
Hibiscus.
Comme quelque chose de familier ici... chèvre et kayak.
Un dortoir de trois seulement, c'est du luxe, on est comme dans une petite bulle sous sa moustiquaire.
On s'endort avec les bruits de la faune, notamment les geckos dont je découvre le cri entre croassement et pouet-pouet de jouet en plastique.
Un gecko camouflė dans le restaurant.
La cabane est vraiment en bordure de rivière, parfait pour une baignade matinale, on peut nager jusqu'à une petite cascade.
Vue de l'autre rive sur les cabanes.
La journée des bateaux de croisière défilent en chanson, les touristes prennent leur repas et font signe de la main, c'est joyeux, puis vers 5 heures retour au calme.
Petit embarcadère de Nuts Huts et bateau permettant de passer sur l'autre rive, moyennant 10 pesos.
Sur l'autre rive un sentier de pleine nature permet de se rendre à pieds au village le plus proche, en 15 petites minutes. On traverse les rizières, les lieux d'habitation... un vrai bonheur.
Tous les matins vers 6h la rive d'en face s'anime, on entend les poufs des plongeons. Et oui ils sont matinaux les philippins mais il faut dire que le soleil tape fort dès les premières heures. C'est le temps des lessives et toilettes du jour, en rire et souvent en chanson.
Les philippins sont résolument fan de deux trois chansons anglophones qu'on ėcoute en boucle partout dans le pays. Thinking out loud d'Ed Sheeran en tête, précisément dans le même univers musical que Justin Bieber, très fleur bleue.
J'ai rencontré deux ėtudiantes françaises en agro, en stage dans un orphelinat ayant le projet de mettre en place un jardin en permaculture afin de tâcher de s'auto-suffire en fruits et lėgumes, et peut-être essayer d'apporter une rente par de la vente. Le projet étant très en retard et progressant au rythme philippin, elles passent plus de temps avec les enfants. Leur projet est basé hors des zones touristiques mais elles me confirment la forte influence américaine, les enfants aiment Justin Bieber et d'autres chanteurs amėricains, ou coréens, mais rarement philippins.
Habitation, en chemin pour le village de Loboc, du même nom que la rivière.
Loboc village, point de départ des bateaux de croisière.
L'église qui semble en ruine mais qui est en fait en pleine réfection, le spectacle donne des airs de champs de bataille au petit village.
Sur le retour, on traverse les quartiers d'habitation, animation dans la rue.
La petite chapelle a été investie par un karaoké !
Catalogue de chanson en main, rien de religieux, on reste dans le registre habituel très romantique.
Vocalises, assise, en mode nonchalant.
Les petits spectateurs perchés, certains rencontrés la veille.
La timidité et ou ma présence retiennent les plus jeunes qui n'osent pas chanter.
Embuscade, j'ai droit à une photo, mais je tenterai la chanson à une autre occasion.
Comité d'accueil au retour, les chèvres aiment s'allonger sur ces bancs.
Après avoir buller dans les hamacs, explorer la rivière et quelques sentiers, je prends la route pour découvrir une faune et une flore bien spécifiques à l'île de Bohol.
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Le sanctuaire des tarsiers -
Expédition à Corella pour rencontrer les tarsiers, l'un des plus petits primates au monde. Il mesure 15 cm à l'âge adulte, et les bébés font la taille d'un pouce.
On pense d'abord que l'animal fait partie de la famille du singe, mais ce n'est pas le cas. Esthétiquement parlant le tarsier évoque un croisement entre une souris et une grenouille, et le personnage Yoda de la saga "La guerre des étoiles".
Ses yeux sont énormes et ses pieds très longs, d'où son nom car ses os du tarse sont très développés. C'est un mammifère nocturne, très discret et farouche, il est doté d'oreilles capables de s'orienter dans toutes les directions et il peut tourner sa tête à 360 degrés. Insectivore il bondit sur ses proies d'une branche à l'autre. Il leur arrive de chasser des oiseaux, leurs œufs et des serpents. La gestation dure environ six mois et ne donne naissance qu'à un seul petit.
Je me rends au sanctuaire qui tâche de préserver l'espace, mais d'autres centres sont moins précautionneux : très anxieux l'animal est perturbé par le flot de touristes qui viennent l'observer, ce qui le rend suicidaire.
On le trouve parfois à terre, logiquement ensommeillé en plein jour.
Sinon dans les arbres, celui-ci est éveillé malgré une visite silencieuse et en tout petit comité.
Je me souviens que le tarsier était en couverture du guiness des records lorsque j'étais encore en ėcole primaire, ce qui m'intriguait beaucoup, voilà je les ai rencontrés des années plus tard.
En effet ses oreilles sont mobiles.
La visite est courte mais nous permet de voir 3 spėcimens, puis de les laisser à leur prėcieuse tranquillité.
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Les collines de chocolat -
En direction de la ville de Carmen se trouvent les Chocolate Hills, il s'agit d'une formation géologique peu commune composée de 1 268 petites collines de 30 mètres à 50 mètres de hauteur et étalees sur plus de 50 kilomètres carrés. Chocolat car la végétation prend une couleur brune à la saison sèche. Leur formation, sous les eaux, remonte à environ deux millions d'années : d'abord l'accumulation de couches successives de corail et de coquillage, puis le retrait de la mer et enfin l'érosion qui a façonné les reliefs et permis aux collines de faire surface.
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Après avoir prolongé mon sėjour à Nuts Huts je prends un nouveau bateau pour Cébu city et son île du même nom, afin de rejoindre son aėroport et de m'envoler pour l'île de Palawan, destination très prometteuse.
Dans le bateau le hasard fait que je retrouve dans ma rangée un français rencontré à Nuts Huts, la cinquantaine en voyage en solitaire avec des projets de retraite anticipée sous le soleil d'Asie.
On négocie un décalage de siège et la discussion s'ėngage pour 1h45 de bateau.
Je fais donc une petite halte à Cébu, seconde ville des Philippines, je vais pouvoir y observer la faune locale, non sans surprise.
A l'heure oú j'ecris je suis sur le point de quitter Palawan et de rejoindre l'Indonésie. L'accès à une connexion wifi de qualité et parfois tout simplement à l'électricité ont rendu difficile la mise à jour du blog. J'ai aussi cassé mon chargeur de tablette et le chargeur de téléphone trouvé en solution temporaire est beaucoup, beaucoup plus lent.
Hello Emilie, juste pour te dire que je suis tes aventures avec beaucoup beaucoup d'intérêt. Tes photos sont tops et en plus, j'ai reconnu deux têtes qui me disent quelque chose. Bises, bises, et profite à fond. JP
RépondreSupprimerHello JP (j'avais besoin d'une mise a jour surnom, après Choux au college et Duke a la fac, c'est devenu beaucoup plus classique ! ), merci pour ton message et ton retour ca fait plaisir :).
RépondreSupprimerTu connais donc le duo des Coflocs 3000 ?