(23-24 avril)
Bien que Sabang soit très plébiscitée d'un point de vue touristique, l'organisation des transports ne rend pas l'endroit facilement accessible, pas de transport direct et un billet plus cher que pour Puerto Princesa pourtant plus loin.
Pour arriver à destination transfert dans le minuscule village de Salvacion, 2h30 d'attente pour 30 minutes initialement annoncées. Un mini van finit par arriver archi-plein, du monde sur le toit. En route un petit garçon vomit mais la conduite reste la même. Ironiquement sur de nombreux bus, vans ou camions du pays, un numéro de téléphone est affiché avec une mention invitant à appeler pour faire un retour sur la conduite "How was my driving ?".
Bien que Sabang soit très plébiscitée d'un point de vue touristique, l'organisation des transports ne rend pas l'endroit facilement accessible, pas de transport direct et un billet plus cher que pour Puerto Princesa pourtant plus loin.
Pour arriver à destination transfert dans le minuscule village de Salvacion, 2h30 d'attente pour 30 minutes initialement annoncées. Un mini van finit par arriver archi-plein, du monde sur le toit. En route un petit garçon vomit mais la conduite reste la même. Ironiquement sur de nombreux bus, vans ou camions du pays, un numéro de téléphone est affiché avec une mention invitant à appeler pour faire un retour sur la conduite "How was my driving ?".
Plage de Sabang, petit village connu pour sa rivière souterraine inscrite sur la liste du patrimoime mondial de l'Unesco depuis décembre 1999. La plupart des touristes y viennent à la journée en expédition depuis Puerto Princesa.
Cabane de surveillance de baignade.
La plage est aménagée avec des hamacs tressés, parfait pour une sieste sous la chaleur écrasante.
... et pour observer une démonstration de grimpette dans un cocotier pour récupèrer une noix de coco.
Rencontre très intéressante pour moi car Charlotte vient de passer trois mois aux Philippines en stage dans le cadre de ses études en coopération internationale, une facon pour moi de découvrir la réalité philippine, loin de ce qui est donner à voir aux touristes.
Pour cause de risque d'ebola elle a du renoncer à effectuer son stage en Afrique avec les enfants soldats, son école refusant de prendre de risque.
Elle me raconte qu'il existe un couvre-feu pour les mineurs, de 22 heures a 4 heures, que les enfamts des rues n'ont pas le choix de braver. Ainsi ils se font attraper et emmener en maison de retention, avec d'autres petits criminels, pour certains violeurs ou tueurs. C'est là que Charlotte est intervenue.
Son projet : apprendre aux enfants à fabriquer des cosmétiques et détergents bio, une façon de les sensibiliser aux produits naturels, d'avoir une activité ludique, et peut-être de rapporter un peu d'argent. L'étape d'approvisionnemet des matières premières s'avère être compliquée car la réalité Philippines est plutôt au tout chimique.
La raison de la présence de chaque enfant ne lui est pas été dévoilée, ce qu'elle trouve préférable.
Elle est intervenue une fois par semaine, rarement avec les mêmes enfants en raison des fugues ou mises en famille d'accueil (qui généralement se terminent par une fugue et un retour à la case départ).
Les enfants sont souriants et heureux de pouvoir suivre son atelier, parenthèse dans leur quotidien de petits prisonniers.
Iinitialenemt elle devait effectuer son stage a Manille dans un lieu aujourd'hui fermé, à priori à cause des conditions de rétention. Elle ira donc sur l'ile de Negros dans les Visayas.
Elle me décrit des conditons de vie déplorables, avec parfois des épidémies de galle.
Certains jeunes garçons sont placés avec les filles pour cause d'identité sexuelle déjà ambigüe, le butétant d'éviter les viols.
Elle me fait part de son expérience interculturelle et de l'exercice de patience impliqué face a un rythme, une rigueur et une gestion des priorités très différents de ce que nous connaissons en Europe. Elle doit expliquer des erreurs de calcul au comptable,réclamer des réunions de travail en mode progressif pour mise en place au dernier moment, s'habituer à une sur-protectionétouffante réservée aux étrangers... Les derniers temps sa patience s'épuise un peu, et elle s'interroge sur les chances de pérennisation de son projet après son départ. Elle me confirme aussi les dérives de l'humanitaire quand le business et les ego s'en mêlent.
Malgré les difficultés de ce mileu et son tout jeune âge (22 ans), elle est ravie de son expérience : challenge relevé qui lui a permis de confirmer sa capacité à prendre du recul sur les dures réalités de la vie.
Elle me fait découvrir les banana cue, banane plantain caramelisée, on ne peut plus nourrissant.
Elle me fait découvrir les banana cue, banane plantain caramelisée, on ne peut plus nourrissant.
A côté la déclinaison patate douce.

L'ambiance est ultra relaxée ici, on observe pour faire passer le temps.
On va en effet rencontrer ici une population toute particulière.
On va en effet rencontrer ici une population toute particulière.
Nous sommes suprises de constater que la plupart des restaurants sont déserts, et absoluement pas à l'affut du client : un serveur nous apporte un menu, attend que nous ayons fait notre choix, puis nous annonce que seule la bière est disponible sur l'ensemble de la carte du restaurant (même chose vécue à Donsol avec une coupure d'électricité en cuisine, non annoncée).
Nous sommes dans un pays ou l'on ne dit pas non, mais même en le sachant je reste toujours surprise par ce coté passif. Une information est rarement donnée spontanément, il faut poser des questions, les bonnes, et de la bonne facon... cela même si l'information est essentielle.
Le premier jour on y croise le gérant de notre hostel, un allemand qui vie ici depuis plus de 20 ans, il nous dit "bon courage", ce qui annonce la couleur.
On retouve en effet une lourde administration, avec des piles de papier qu'on remplit à la main sans s'arrêter, surtout pas pour expliquer le fonctionnement du guichet.
Sur la photo on voit trois personnes : - la première inscrit les noms, une feuille par personne / petit groupe / famille.
- celle du milieu ne fait rien, on essaye de lui faire signe pour lui poser des questions, elle tourne la tête et nous ignore.
- la troisième fait payer, l'entrée plus une taxe environnementale, soit deux feuilles à agraffer ensemble entre les encaissements.
Après plus d'une heure, billet en poche pour la rivière souterraine, on passe à un autre guichet à l'extérieur pour le bateau. Là on essaye de nous faire payer le prix de six places, soit un bateau complet. On demande à partager l'embarcation, on trouve un famille canadienne qui elle en revanche a déjà payé plus que nécéssaire...
Embarquement en banca, nous voici prêtés à découvrir la rivière sous-terraine.
Embarquement dans un nouveau bateau, équipement en gilet de sauvetage et casque.
Pose selfie des touristes philippins, et multiples prises de vue par les photographes officiels qui vendent ensuite leurs clichés a la sortie, on nous invite avec insistance à prendre toutes sortes de poses.
Visite dans l'obscurité à la lampe torche (donc pas de photos très représentatives de ces lieux impressionnants). La rivières'écoule dans une longue caverne sur 8,2 km, avant de se jeter dans la mer de Chineméridionale . On peut y observer stalactites et stalgmites et plusieurs immenses chambres. Les derniers kilomètres sont influencés par les marées.
Un guide parlant un très bon anglais dirige le bateau à la pagaie, et nous fait un visite humoristique comparant les formes de la grotte à des fruits et légumes, des animaux, des images religieuses...
Le lendemain randonnée dans la jungle, mais avant tout un grand moment de bureaucratie.
Nous sommes à l'office de tourisme mais personne ne semble connaître le prix, le lieu de départ, le kilométrage, la durée. Clairement soit on nous évite soit on se débarrasse très vite de nous. On ne trouve que des regards fuyants, il faut aller donc au contact physique, attraper un bras, une épaule. Un fois un interlocuteur "capturé", le sketch peut commencer.
On comprend que le billet se décompose en plusieurs éléments et donc plusieurs prix (et guichets), on pose donc la question "que faut-il payer ?" ce à quoi on nous repond "money". L'interlocutrice parle pourtant anglais, la barrière n'est donc pas d'ordre linguistique mais de raisonnement. Chacun gère sa partie complètement déconnecté des autres étapes, il faut donc recoller les morceaux.
Pendant 1h30 on nous renvoit d'un guichet à un autre, avec des informations contradictoires.
Nous sommes prêtes à renoncer, en trois mois aux Philippines Charlotte n'a jamais vu ça.
Au final on nous improvise un guide pour nous amener au point de départ de la randonnée, mais on nous demande de revenir après pour payer un taxe.
En chemin un homme en uniforme nous demande de payer une nouvette taxe, dont on negociera la gratuité sans méme avoir à insister...
Passer le saut de haies bureaucratiques, on rejoint enfin la jungle !
Mangrove.
On devra rebrousser chemin avant la fin du parcours pour s'assurer que Charlotte ne rate pas son avion décollant en fin de journée. Notre guide ne parlant pas bien anglais, ni le language des signes, nous ne parviendrons jamais a savoir si le parcours est une boucle ou un aller-retour. Lorsque l'on demandera à plusieurs reprises combien de temps nécessite la fin du parcours on nous répondra à chaque fois "1 minute".
Une sacrée aventure humaine !
Le terminal de mini vans et guichet de vente des billets.
Le mini van nous récupère en chemin devant notre hostel.
En route pour Puerto Princesa.
Le mini van nous récupère en chemin devant notre hostel.
En route pour Puerto Princesa.
Après avoir dit au revoir à Charlotte, je pose bagage pour deux nuits, le temps de m'occuper de quelques soucis matériel, et de gérer mon blog car le wifi de nom hostel me le permet enfin.
Quelques dernières prises de vue des rues avant de quitter les Philippines.
Ici pas de jeepneys mais ces vans, en revanche la foi s'affiche de la même façon.
Vendeuse ambulante de lechon.
Une autre spécialité héritée des Espagnols : le chicharon, graisse de cochon frite.
En vente de partout, le snack de référence des Philippins.
Un avion me ramène vers Manille pour une nuit, avant un vol matinal vers une nouvelle destination.
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MANILLE
(27 avril)
Dernière soirée dans le quartier Makati, nouvel hostel, le temps d'un repas je vois défiler quelques couples de vieux blancs avec de jeunes asiatiques...
Rencontre expresse avec un anglais sur les routes depuis un an et demi, parti pour 5 a 6 ans de tour du monde, "Je ferai carrière quand j'aurai 30 ans".
Petit terminal des companies low cost, je quitte le monde catholique philippin, pour l'Indonésie pays essentiellement musulman.
Escale malaisienne dans le gigantissime aéroport de Kuala Lumpur, transition religieuse avec le fléchage des mosquées intégré à la signalétique des toilettes.
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