mardi 20 janvier 2015

Haputale, royaume du thé

(20-22 janvier)

Haputale c'est ici.

Pas beaucoup de bus depuis Ratnapura, il me fait attendre plus d'une heure mais j'ai droit à un petit tour de ville avec un guide rencontré ici à plusieurs reprises, j'en apprends un peu plus sur les affaires et les débuts du gérant de mon hostel. Passage rapide au bureau d'authentification des pierres, où sont élaborés les certificats.

Environ 3h de bus. Ascension jusqu'à la région montagneuse, un temps à travers la brume.
Vue spectaculaire de cette ville construite à flanc de colline, entourée de plantations de thé à perte de vue et cela dans toutes les vallées alentours. Ancienne demeure de Sir Lipton, le bien connu.
Je découvre un tout autre Sri Lanka, et c'est l'heure des retrouvailles nocturnes avec les manches longues, le foulard et les couvertures. Je n'ai pourtant parcouru que 94 km, mais ici nous sommes à environs 1500m d'altitude.


Trois nuits ici, déjà une joyeuse ambiance décontractée avec les hôtes, et je retrouve des allemands rencontrés à Hikkaduwa.
Guest house perchée, à multiples niveaux, des passerelles et des portes partout. 



La fille du couple âgé qui tient l'hostel, mariée au gérant. Les trois enfants parlent anglais, l'aînée apprend le français. De manière générale, on appelle affectueusement les personnes âgées uncle et auntie même s'ils ne sont ni oncle ni tante.




Par temps clair on aperçoit le réservoir d'Uda Walawe, et parfois l'océan, mais on est bien dans un pays de brume. Mon hostel porte bien son nom : the Mist Holiday Bungalow, et je confirme que wifi et brume ne font pas bon ménage.

Vue de fin d'après-midi, claire.






Se lever tôt pour une vue dégagée, oú attendre la tombée du jour.
Immersion : montée en tùk-tùk au point de vue de Lipton's Seat, puis redescente à pieds jusqu'à l'usine pour une visite.
Ali est très fier de son tùk-tùk immatriculé AAA, et connaît tous les meilleurs points de vue.
En chemin il me permet de rencontrer une française de mon âge qu'il a véhiculée la veille. Je la recroiserai plus tard à pieds, une aubaine pour échanger conseils et impressions de voyage, adresses mail et de blog. Barbara a déjà fait un tour du monde en solitaire pendant 2 ans suite à un licenciement économique. Une de ses techniques de voyage : zéro réservation d'hébergement, 100% rabattage ; encore un argument de plus pour m'y mettre à Ella oú les prix sont démesurés par rapport au reste du Sri Lanka.








Un travailleur qui me demande 50 roupies, ok, une petite photo autorisée au passage.
Les personnes qui travaillent dans les plantations gagnent entre 500 et 600 roupies par jour, soit à peu près 2 euros, seulement.
Sa bouche et ses dents sont teintés de rouge, je n'ai pas encore bien identifié quelle est cette plante que certains hommes mâchent puis crachent à terre un peu partout. Au début on en surpris pensant que la personne est bien mal en point.













Départ des travailleuses en pause déjeuner.




Échantillon de la cueillette du jour.




La route de la plantation est parsemée de très nombreux messages orientés écologie et développement durable, comme celui-ci très colibri. Le site est Rainforest alliance certified.







Affichage à l'entrée du site, destiné aux travailleurs.




Usine Lipton, photos interdites à l'intėrieur.
Pesée, prédéshydratation avec système de soufflerie, broyage, étuve, tamisage, emballage... Tout cela me remémore les bons souvenirs du projet tisanes mené pour Melvita, les process et techniques restent les mêmes.
Équipement ancien et parcours de visite au plus près des machines, j'ai une pensée pour les alertes accident / arrêt de travail des laboratoires M&L.
Le thé est entreposé a même le sol, le maillon qualité doit se jouer après exportation.
Les ouvrières sont pieds nus et respirent la poussière.
En sortie d'usine un sac de 58 kilo vaut environ 260€.
Au Sri Lanka pas de thé vert, mais du noir.
Notre guide, dans la salle d'exposition et d'accueil. Je trouve affichés les documents de certification rainforest, ISO 9001 et 22000... Un peu étonnée après avoir vu l'installation.




Pour la visite, je retrouve par hasard un couple d'américains croisé à Mirissa, on passe une partie de l'aprés-midi ensemble. Ils ont quitté leurs jobs, saturés, dans le secteur des assurances soit en lien avec la réforme du système de santé, soit avec les sinistres automobiles. Ils voyagent depuis 8 mois, encore 5 au programme. Je prends de nouveaux conseils et une nouvelle adresse de blog.

Temple face au musée.




Entrée de l'usine, en attendant le bus pour redescendre au centre ville.







Descente, habitations et jardins au cœur des plantations.







Arbre sacré, et sacrément imposant.




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Chutes de Diyaluma, 171m de haut

1h30 de bus, mais au final les rencontres priment sur la chute d'eau.
Dans le bus deux ravissantes écolières en uniforme se prennent d'amitié pour moi, me laisse une place, rigolent et me disent à mainte reprises que je suis vraiment très belle... What country ? Please come to my house. What's your father name ? And sister ? Elles m'apprennent un petit jeu de pouces qui se termine par un poignée de main, now friends ?
J'ai droit à de longs au revoir de la main lorsqu'elles quittent le bus chacune à leur tour.

Vue de l'arrêt de bus, il s'agit ensuite de débusquer le bon chemin pour arriver au sommet.




Rizière, à peu près à l'endroit oú j'ai pris le mauvais tronçon.
Je trouve ensuite 3 petits guides qui vont me faire rebrousser chemin, puis passer par leurs propres sentiers, raides, avec des tongues si râpées que leurs talons sont nichés dans de jolis trous et touchent à présent le sol.




En cours de route une femme enceinte nous abandonne.
La jeune fille en violet parle un peu anglais, on fait ce que l'on peut, elle confirme avec un mouvement de la tête en huit, entre oui et non, je sais aujourd'hui que c'est le signe d'approbation des Sri Lankais.
Le petit gars court partout et tout le monde se marre.




On s'assoit pour me laisser le temps de découvrir la swimming pool.





Haut des chutes, tout le monde enlève ses tongues et s'approche précautionneusement
du précipice pour un coup d'oeil en bas.







J'arrive un peu avant l'heure du dernier bus, un couple attend le précédent depuis 3 heures. Je retrouve des français croisés au sommet, étonnés de me voir déjà arrivée, eux ayant pris le chemin officiel. Le temps de goûter quelques nouveaux fruits vendus par la micro épicerie, le bus arrive. La conduite de nuit est plus intense que celle de jour, on engage et vérouille les abdo et les biceps.






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