samedi 17 janvier 2015

Ratnapura, cité des pierres précieuses

(17-19 janvier)

Ratnapura c'est ici

1h30 de bus depuis Udawalawa. Bus bondé et route sinueuse, espace vital réduit, la cuisse plaquée contre celle de mon voisin, la main d'une fille collée à mon oreille pour s'agripper à une rambarde, la couture du jean d'une autre qui me lacère le bras à force de frottements... on est nombreux !


Le tùk-tùk sollicite facilement une 10aine de personnes pour trouver mon hostel. Chemins escarpés et sinueux.

Le gérant me demande si je veux voir ma chambre avant, je réponds non, l'adresse est recommandée par le Lonely Planet.
Premiers temps pas rassurant, chambre au dernier des 4 niveaux de l'hotel (bien qu'il n'y ait que 8 chambres), tout au fond d'un couloir dêfraîchi, avec une fenêtre à barreaux. Ma porte verouillée s'ouvre en appuyant simplement dessus, puis ne ferme tout simplement plus du tout restant entrebaîllée, 3 personnes interviennent longuement dessus pour résoudre le problème. Fourmis dans la salle de bain, pansements collés sur la moustiquaire, énorme araignée dans la salle de bain...
Finalement après une nuit je me sens quand même bien, et ma colocataire à 8 pattes est restée au même endroit !
Je pars à la découverte des mines de pierres, des conditions de travail des mineurs, du marché de pierres précieuses, mais ce n'est pas avec moi qu'ils feront affaire.








Des étages supérieurs de l'hotel on surplombe la vallée, mais l'altitude reste ici encore moindre, même si la proximité de la région montagneuse se devine.


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Je n'ai pas un bon feeling avec cette ville, du coup je préfère ne pas me lancer seule dans le monde des pierres précieuses. Choix judicieux, ce business Sri Lankais étant exclusivement masculin, Ratnapura est une ville d'argent et de trafic. 60% des mines sont illégales. Mes amis allemands voudront aller voir un night club conseillé dans leur guide pour observer le business des pierres et ce qui va autour (sans moi, jugeant moi-même ma présence inappropriée au lieu), au final on apprend qu'il est fermé depuis 3 mois suite à de drôles événements survenus lors de la visite d'amis du dernier président.
Avant de renconter mes amis allemands j'opte pour une expédition matinale avec le gérant de l'hostel, feeling moyen avec ce petit bonhomme un peu trop assuré à mon goût (tout comme son large abdomen et ses très très longs poils d'oreilles), mais je me dis qu'il a des choses à me faire découvrir avec ses 45 ans d'expérience dans le business. Mon expédition me permet rapidement de confirmer le statut de mon guide, les vendeurs de pierres accourent vers lui dans les rues dédiées à ce commerce.
L'hotel propose d'ailleurs des cours de taille de gemmes.

Première halte, les mines, il y en aurait entre 500 et 1000 dans la région.
Installation rudimentaire, qui fonctionne à l'huile de coude. Une photo du nouveau président dans le décor, épinglée à un arbre.


Là au fond, une dangereuse cohabitation entre l'eau et l'électricité.


Autre technique, dragage, directement dans le lit de la rivière.


Seconde halte, un petit musée. La région est riche de toutes sortes de pierres. Je découvre les effets naturels existants dans certaines pierres, en forme d'étoile ou d'oeil de chat. J'apprends aussi qu'il existe des perles d'éléphant, très rares, localisées au niveau des dents, pas très esthétiques et de détention illlégale je ne sais pas trop ce que cela fait dans le musée.

Troisième halte : Saviya street et alentours, regroupement exclusivement masculin, quelques petits kiosques mais on reste essentiellement debout dans la rue. Chacun a dans sa poche une pile de petits paquets de feuilles repliées et contenant des pierres. Certains viennent avec l'équipement des experts : lunettes loupes et torche. On humidifie les pierres à la sueur du visage ou des cheveux pour aider à leur authentification. Le négoce se fait debout, très vite, de main à main, liasses de billets à l'appui.






Petite pause thé et galette de dhal avec mon guide.


Vente de billlets de loterie au cœur du marché de pierres, comme partout ailleurs présentoir accroché au guidon d'un vélo.


Taille de pierre, plus au moins manuelle, selon l'équipement.



Boutique et présentation de gemmes, mais je ne suis toujours pas intéressée.


A deux pas, énormes chauve souris et récupération de sable dans la rivière pour la construction.



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Pas charmée par la ville et son atmosphère, et devant une logistique complexe et incertaine pour me rendre à la réserve forestière de Sinharaja, je suis sur le point d'annoncer mon départ avancé. Finalement je sympathise avec deux allemands et nous programmons une expédition ensemble pour le lendemain matin.
Repérage du bus à la gare routière, toujours le même type de structure.


2 commentaires:

  1. Hello Milou,
    Tu es bien courageuse, car moi, avec une coloc' à 8 pattes comme la tienne, je change de ville!!!...
    Continue à nous faire voyager et rêver aves tes photos magnifiques.
    Bisous de nous tous.
    Sam & Co

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  2. Salut les Bastides, la cohabitation s'est bien passée, chacune ayant respecté l'espace vital de l'autre. Elle a fini par partir avant moi. Bises à vous quatre

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